La présidente namibienne Netumbo Nandi-Ndaitwah a entrepris ces dernières semaines une série de visites dans les pays voisins afin de promouvoir une coopération économique renforcée, incluant la modernisation des chemins de fer, des infrastructures routières et des corridors de transport menant au port de Walvis Bay.
Nandi-Ndaitwah, devenue en mars la première femme présidente de la Namibie, s’est déjà rendue en Angola, au Botswana, au Mozambique, en Zambie, au Zimbabwe et en Tanzanie.
La présidence namibienne a annoncé que Nandi-Ndaitwah et le président Duma Boko du Botswana s’étaient accordés sur le renforcement de la coopération bilatérale en matière d’infrastructures, notamment sur la modernisation de la ligne ferroviaire Trans-Kalahari et sur l’augmentation des importations via le port de Walvis Bay.
La ligne ferroviaire Trans-Kalahari devrait s’étendre sur environ 1 500 km le long du corridor Trans-Kalahari (TKC), depuis Mmamabula au Botswana jusqu’à Walvis Bay en Namibie.
La présidence a également indiqué que, lors de sa visite en Zambie, Nandi-Ndaitwah et le président zambien Hakainde Hichilema ont appelé à la mise en œuvre urgente d’investissements conjoints dans les infrastructures communes — notamment les ports et les routes — afin de faciliter les échanges commerciaux.
Les deux chefs d’État ont souligné la nécessité de prendre des mesures concrètes pour améliorer ou remplacer les infrastructures vieillissantes à la frontière commune, notamment au poste-frontière de Katima Mulilo. Ils ont également mis en avant l’importance stratégique du Corridor de Développement Walvis Bay–Ndola–Lubumbashi pour leurs deux pays, et ont demandé à leurs administrations de résoudre rapidement tout goulot d’étranglement susceptible d’apparaître. Pour favoriser une transition vers une frontière fonctionnant 24h/24, ils ont insisté sur le déploiement de technologies appropriées. Le gouvernement zambien a informé que l’axe Livingstone–Sesheke–Katima Mulilo, considéré comme une artère stratégique pour le transport des marchandises, faisait actuellement l’objet de travaux de modernisation et de réparation.
Le président Hichilema a affirmé que la Namibie partageait pleinement la vision zambienne d’une économie reliée aux marchés par voie terrestre, en particulier via le Corridor Walvis Bay–Ndola–Lubumbashi, clé pour le commerce régional et l’accès à l’océan Atlantique.
Au Zimbabwe, Nandi-Ndaitwah et le président Emmerson Mnangagwa ont identifié l’autoroute Trans-Kalahari comme un levier essentiel pour accroître les échanges commerciaux et les activités économiques entre les deux pays.
Cette initiative intervient alors que le gouvernement zimbabwéen souhaite rejoindre le projet du corridor Trans-Kalahari, déjà porté par la Namibie, le Botswana et l’Afrique du Sud. Ce corridor offre une liaison directe entre le port de Walvis Bay, via le Botswana, jusqu’à la province du Gauteng en Afrique du Sud.
Nandi-Ndaitwah a déclaré que ce projet constituait une priorité, au même titre que la réhabilitation des lignes ferroviaires et autres liaisons de transport avec les pays voisins.
Elle s’est également déclarée satisfaite des progrès du gouvernement zimbabwéen dans le développement de son port sec à Walvis Bay, ouvert en 2019.
Enfin, l’autoroute Trans-Caprivi, qui relie la Namibie, la Zambie et la RDC, fait également partie des projets que la présidente Nandi-Ndaitwah souhaite promouvoir en collaboration avec le Zimbabwe et les autres pays de la SADC.