Après une interruption de cinq ans, le service ferroviaire entre Kinshasa et Matadi, le principal port maritime de la République démocratique du Congo (RDC), est sur le point de reprendre. Le ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, a annoncé cette relance lors d’une cérémonie en présence du président Félix Tshisekedi.
Une solution pour désengorger le transport
La réactivation de cette ligne ferroviaire de 350 km est essentielle pour améliorer la connexion entre la capitale, Kinshasa, et le port de Matadi. Le transport de millions de tonnes de marchandises qui transitent chaque année par Matadi repose actuellement presque entièrement sur une seule route, la route nationale n°1, qui est saturée. La reprise du train vise donc à alléger la pression, à réduire les coûts et à sécuriser le transport de fret, tant pour les échanges nationaux qu’internationaux.
Investissements et projets futurs
Pour relancer le trafic, l’Office national des transports (ONATRA) a renforcé son parc ferroviaire. En 2023, l’entreprise a reçu sept nouvelles voitures automotrices et prévoit d’acquérir d’autres équipements, comme cinq locomotives et quarante wagons porte-conteneurs, grâce au financement de la Redevance logistique terrestre (RLT).
Le gouvernement ne s’arrête pas là et nourrit des ambitions d’expansion du réseau. Une étude est en cours pour construire une ligne qui relierait le futur port en eaux profondes de Banana à la ligne Matadi-Kinshasa. De plus, des projets de transport urbain sont prévus à Kinshasa, notamment une ligne vers l’aéroport de N’Djili.
Cependant, un partenariat public-privé de 956 millions de dollars avec le groupe indien Arise pour moderniser la ligne Matadi-Kinshasa est toujours en attente, n’ayant pas encore connu d’avancées concrètes.
