La start-up Mbay Mobility se donne 10 ans pour commercialiser 33 000 taxis électriques à Dakar au Sénégal, à Abidjan en Côte d’Ivoire et à Accra au Ghana. Le projet à la quête de nouveaux partenaires financiers vise à réduire les émissions de CO2 qui sont à l’origine de la pollution atmosphérique dans ces villes ouest-africaines.
L’Afrique de l’Ouest est encore en retard dans la décarbonation de ses transports comparativement à l’Afrique de l’Est où le développement de la mobilité électrique est en plein essor depuis 2015. Conscient de cela, la start-up Mbay Mobility basée au Sénégal s’est donné pour ambition de vendre jusqu’à 33 000 taxis électriques dans la capitale Dakar ainsi qu’à Abidjan en Côte d’Ivoire et à Accra au Ghana.
Objectif, remplacer les véhicules thermiques utilisés pour les déplacements interurbains par des engins peu polluants et à des coûts abordables aussi bien pour les chauffeurs (lors de l’acquisition) que pour les passagers. L’initiative devrait permettre de faire de ces trois villes des pôles sous régionaux pour l’écomobilité. Pour le moment, l’entreprise qui a achevé une phase pilote au Sénégal (pour 10 véhicules électriques) en 2022 avec l’appui d’un investisseur local est à la recherche de partenaires financiers pour l’accompagner dans l’acquisition de ces 33 000 e-taxis et leur importation.
« Les 16 000 taxis qui circulent à Dakar représentent moins de 5 % du parc automobile sénégalais, mais contribuent pour 40 % à la pollution. Nous avons testé notre véhicule électrique sur les routes, il fonctionne bien et les retours ont été phénoménaux. Les passagers l’adorent, notre chauffeur l’adore, et les économies réalisées sont excellentes », a expliqué Matthew Sellar le PDG de Mbay Mobility dans une interview accordée à nos confrères de Social Net Link.
Lire aussi- Florent Thomas : « 500 points de recharge pour VE seront créés d’ici à la CAN 2024 »
Un processus qui n’est pas simple et se fera progressivement jusqu’en 2033. À noter que le modèle économique de la jeune pousse est adossé sur des prêts bancaires et des services numériques proposés aux propriétaires de taxis. Une stratégie qui est une réponse à la montée de la concurrence dans le marché des véhicules électriques, notamment au Ghana. À Accra par exemple, la start-up SolarTaxi a opté pour les partenariats avec des sociétés de capital-risque tel que Persistent Energy Capital qui finance la distribution de sa flotte de taxis et vélos électriques.
Benoit-Ivan Wansi
source : Afrik 21