EGYPTE – La ministre de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale participe à une session de haut niveau sur l’Initiative « La Ceinture et la Route » lors des réunions du Forum économique mondial (WEF) en Chine

L’événement a réuni des décideurs politiques, des dirigeants du secteur privé et des entrepreneurs de plus de 90 pays.

Son Excellence Dr. Rania A. Al-Mashat, ministre de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale, a pris part à une session de discussion de haut niveau intitulée « Où en est l’Initiative la Ceinture et la Route en 2025 ? » dans le cadre de ses fonctions de coprésidente des réunions du Forum économique mondial, organisées du 23 au 26 juin 2025 à Tianjin, en Chine, sous le thème « Des politiques économiques résilientes pour s’adapter aux changements mondiaux ».

Dans son intervention, la ministre a souligné que les partenariats internationaux reposent toujours sur des intérêts partagés et mutuels, ajoutant que le grand nombre de pays participants à l’Initiative la Ceinture et la Route illustre son importance. Elle a rappelé la célébration, l’année dernière, du 10e anniversaire du lancement de l’initiative, au cours de laquelle les pays membres ont présenté des projets mis en œuvre dans le cadre de cette initiative, en faveur d’infrastructures durables dans les domaines du transport, des énergies renouvelables et des ports.

La ministre Al-Mashat a précisé que chacun de ces projets reflète les priorités nationales des pays concernés. Pour l’Égypte, ces projets sont en adéquation avec l’agenda national et les objectifs stratégiques de l’État.

Concernant les facteurs ayant contribué à accélérer la mise en œuvre de ces projets, la ministre a indiqué que l’Initiative la Ceinture et la Route a souvent agi comme catalyseur de stratégies nationales. Elle a mentionné l’émergence récente de plusieurs initiatives nationales et internationales complémentaires, en particulier l’Initiative pour le développement mondial lancée par la Chine, dont de nombreux projets soutiennent et complètent ceux de la Ceinture et la Route.

Elle a également abordé la question du financement, précisant qu’une grande partie des fonds mobilisés pour ces projets provient du financement du développement. Elle a mis en avant, notamment pour les projets égyptiens dans les domaines du transport durable et des énergies renouvelables, une forte mobilisation de ressources vers le secteur privé, notamment par le biais de financements à faible coût qui ont permis de stimuler les investissements.

Au sujet des relations entre l’Égypte et la Chine, Dr. Al-Mashat a rappelé que la visite historique du président chinois en Égypte en 2014 a marqué un tournant dans les relations bilatérales, suivie par la signature d’un protocole d’accord sur l’Initiative la Ceinture et la Route. Elle a précisé que ces relations reposent sur deux piliers : les investissements, via l’implantation d’entreprises chinoises en Égypte, et la coopération au développement entre les deux gouvernements.

En matière de coopération au développement, la ministre a cité des projets dans des domaines variés comme la santé, les satellites et le renforcement des capacités, soulignant le rôle de l’Agence chinoise de coopération internationale pour le développement (CIDCA) dans le soutien à l’agenda de développement de l’Égypte. Elle a également évoqué un accord d’échange de dette signé il y a plusieurs années. Par ailleurs, elle a insisté sur la dimension commerciale et d’investissement des relations bilatérales, notamment dans la zone économique et commerciale Chine-Égypte à Suez, où plus de 150 entreprises chinoises opèrent, générant plus de 10 000 emplois dans divers secteurs.

Dr. Al-Mashat a réaffirmé que l’Initiative la Ceinture et la Route n’impose pas un modèle unique ou un plan centralisé. Il s’agit d’un cadre souple, adaptable aux priorités spécifiques de chaque pays.

Concernant le financement, elle a fait référence à la 4e Conférence sur le financement du développement, prévue à Séville le 30 juin prochain, sous l’égide des Nations unies, qui se tient tous les dix ans. Cette conférence vise à réfléchir aux moyens de financer le développement dans les économies émergentes et en développement. Elle a souligné que l’un des messages clés de cette rencontre est la nécessité de réduire la dépendance à la dette et d’augmenter la mobilisation de ressources privées pour financer les projets de développement.

Elle a conclu en soulignant que chaque pays détient la pleine maîtrise de la conception de ses projets, conformément à sa vision nationale, pour les intégrer ensuite dans le cadre plus large de l’Initiative la Ceinture et la Route. Toutefois, le coût de mise en œuvre de ces projets reste un défi partagé, au cœur des débats mondiaux depuis plusieurs années. Cela exige des solutions innovantes et des sources de financement multiples. Elle a rappelé l’existence d’initiatives internationales destinées à traiter la question de la dette, notamment à travers des mécanismes d’échanges dette contre développement et investissement.