L’AFRAA dirige un Laboratoire historique pour la durabilité du secteur du transport aérien en Afrique

Des experts et des acteurs clés des industries africaines du transport aérien, du commerce et du tourisme se sont réunis à Nairobi du 27 juin au 1er juillet au tout premier Laboratoire aéronautique africain pour élaborer des feuilles de route pour la durabilité du secteur du transport aérien en Afrique.

Ce Laboratoire a été organisé par l’AFRAA, en collaboration avec l’African Aviation Group (AAIG). Ses délibérations ont été regroupées en 5 principaux projets dédiés à la recherche de solutions prêtes à l’emploi sur des sujets spécifiques, notamment les taxes sur le carburant et les douanes, les taxes et redevances élevées, la navigation – Zone de libre acheminement (FRA), la mise en œuvre du Marché unique africain du transport aérien (SAATM) et les partenariats entre les compagnies aériennes, les organismes d’accueil et de tourisme pour améliorer le tourisme intra-africain.

L’objectif global du Laboratoire était de s’attaquer à la cause profonde des défis auxquels est confrontée l’industrie du transport aérien en Afrique et de développer des solutions pertinentes pour réorganiser ledit secteur.
Il faut souligner que la part de marché mondiale du trafic aérien de l’Afrique est passée de 3,5 % au début des années 1980 à 2,5 % en 2019, et la contribution des compagnies aériennes africaines à celle-ci a chuté de 45 % à 20 % au cours de la même période.

Il en ressort que la pandémie de COVID-19, qui a aggravé la situation du secteur du transport aérien en Afrique, a occasionné la chute de la part de marché du trafic africain à moins de 2 %. Or, cette tendance à la marginalisation est un puissant signal d’alarme pour toutes les parties prenantes afin qu’elles prennent les mesures nécessaires.
S’exprimant lors de la cérémonie de clôture du Laboratoire, le Secrétaire général de l’AFRAA, M. Abdérahmane Berthé, a déclaré que : « Le Laboratoire offre une opportunité constructive de partager des points de vue et de construire des solutions transformatrices nécessaires pour assurer la durabilité et la compétitivité du transport aérien en Afrique. L’AFRAA continuera à diriger les résultats du Laboratoire avec les parties prenantes concernées pour garantir la survie de l’Afrique à court terme et à sa durabilité à long terme ».

À l’issue des travaux du Laboratoire, les parties prenantes se sont engagées à coordonner les efforts sur les actions de la feuille de route pour :
1. Augmenter le nombre de paires de villes de cinquième liberté en Afrique pour améliorer la connectivité intra-africaine ;
2. Élaborer des lignes directrices et un cadre réglementaire économique pour la rationalisation des taxes et redevances ;
3. Réaliser des voyages aériens compétitifs et abordables pour stimuler le commerce et le tourisme en Afrique ;
4. Réduire les taxes sur le carburant et supprimer les droits de douane sur les pièces de rechange et les aéronefs conformément aux dispositions pertinentes de la Convention de Chicago;
5. Uniformiser les processus d’octroi des permis de vol à l’ensemble des Autorités de l’Aviation Civile (AAC) ;
6. Accroître l’efficacité des opérations de vol dans l’espace aérien africain pour réaliser des gains de productivité pour les compagnies aériennes et les fournisseurs de services de navigation aérienne.

La feuille de route, qui sera présentée pour adoption par les organes délibérants de l’UA, sera examinée, suivie et évaluée par un comité de pilotage multisectoriel coordonné par l’AFRAA.
Il est recommandé que ce comité soit composé de la Commission de l’Union Africaine (CUA), de la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC), du Groupe de l’industrie Aéronautique Africaine (AAIG), de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), de l’International Association du Transport Aérien (IATA), des Communautés Economiques Régionales (CER), des IFD, du Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA), de l’ACI Afrique, de l’ASECNA, des CANSO, de la Commission économique pour l’Afrique (UNECA), de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), de l’Office africain du tourisme (ATB), de Satnav Africa JPO et de l’Union africaine des consommateurs.

Globalement, un appel a été lancé aux États, aux Partenaires au Développement, aux Institutions Financières et autres Parties Prenantes pour accompagner la mise en œuvre de la feuille de route.
Le Laboratoire s’est tenu au siège de l’AFRAA à Nairobi au Kenya. Il a été suivi physiquement et virtuellement par 150 participants venant de l’AFRAA, des compagnies aériennes africaines, des aéroports, de l’ACI Afrique, des autorités de l’aviation civile, des fournisseurs de services de navigation aérienne, de la CUA, de l’IATA, de l’AFCAC, de l’AAIG, de l’AfCFTA Secrétariat, Afreximbank, ASECNA, CANSO, OACI, UNECA, OMT, Offices du tourisme, Satnav Africa JPO, Union africaine des consommateurs, CER et experts indépendants de l’industrie.

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