La ZLECA encouragera l’usage des devises locales pour stimuler le commerce

La zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) a annoncé mardi qu’elle encouragerait l’usage des devises locales afin de renforcer les échanges commerciaux entre les pays d’Afrique.

Prudence Sebahizi, conseiller technique en chef au sein du secrétariat de la ZLECA, a déclaré aux journalistes à Nairobi, capitale du Kenya, que la plus grande partie des échanges intra-africains étaient actuellement réglés en dollars américains.

« En utilisant les devises locales, le nombre de transactions financières augmentera tandis que le temps nécessaire pour effectuer les paiements sera réduit, ce qui favorise les échanges commerciaux entre les pays africains », a déclaré M. Sebahizi lors d’une réunion consultative du secteur privé régional entre le Conseil des Affaires de l’Afrique de l’Est (EABC) et l’organisation Trade Mark East Africa portant sur la ZLECA et sur la zone de libre-échange tripartite (TFTA).

La ZLECA, entrée en vigueur en janvier 2021, a pour objectif de créer la zone de libre-échange la plus étendue au monde en termes de nombre de pays participants avec une population combinée d’environ 1,3 milliard d’habitants.

Jusqu’à présent, 43 des 55 pays africains ont ratifié l’accord portant la création de la ZLECA.

Le bloc commercial a établi un partenariat avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) afin d’établir un système de paiement panafricain pour faciliter l’utilisation des devises locales dans les échanges commerciaux intra-africains, selon M. Sebahizi.

Les expériences pilote d’utilisation de devises locales pour les échanges entre pays africains ont débuté avec six pays d’Afrique de l’Ouest, a-t-il révélé.

« Ce test pilote a bien fonctionné et au total 20 pays d’Afrique se sont engagés à rejoindre le système de paiement panafricain afin de faciliter l’utilisation des devises locales », a-t-il ajouté.

L’utilisation des devises locales pour les échanges encouragera également les petites et moyennes entreprises à s’impliquer dans les échanges intra-africains, a observé M. Sebahizi.

« La plupart des petites entreprises ne sont pas familières avec les systèmes financiers internationaux, qui se basent sur les devises étrangères. L’utilisation des devises locales pour le commerce intra-africain permettra aux petites entreprises d’effectuer et de recevoir des paiements dans leur devise nationale », a-t-il dit.

Source: Agence de presse Xinhua

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