Le comité a salué les progrès réalisés par South African Airways (SAA) et a exhorté le ministère à faire davantage pour redonner à la compagnie aérienne sa compétitivité d’antan.
Le Comité permanent des crédits budgétaires a exprimé aujourd’hui plusieurs préoccupations concernant les performances du ministère des Transports (DOT) et ses priorités en matière d’infrastructures, lors d’une séance d’information consacrée au projet de loi de finances 2025.
Le ministère a présenté ses plans de dépenses et informé le comité sur les mégaprojets retenus dans l’allocation budgétaire de 2025 pour les investissements publics en infrastructures.
Le président du comité, M. Mmusi Maimane, s’est dit alarmé par la dépendance persistante du ministère à l’égard de responsables par intérim dans des postes de direction clés. « Il est profondément préoccupant que, alors que nous devons approuver des fonds s’élevant à plus d’un billion de rands, le ministère n’ait pas encore nommé de responsables permanents à des postes essentiels. Cette pratique nuit à la redevabilité et affaiblit la gouvernance », a déclaré M. Maimane. Il a estimé que les problèmes de leadership au sein du ministère nécessitent une intervention urgente pour assurer une stabilité.
M. Maimane a également exprimé ses inquiétudes concernant le projet de la route de Moloto, soulignant que celle-ci a coûté environ 15 milliards de rands aux contribuables, et ce en dépit des dépenses déjà engagées au cours des dix dernières années. « C’est extrêmement exorbitant pour une route de 167 kilomètres, soit presque trois fois plus cher que dans des pays comme la Chine », a-t-il souligné.
Le comité a salué les progrès accomplis par South African Airways (SAA) et a demandé au ministère d’intensifier ses efforts pour restaurer la compétitivité de la compagnie. Toutefois, les membres du comité se sont inquiétés de révélations indiquant que 1,5 milliard de rands dus à la SAA sont encore bloqués à l’étranger. Il a été rapporté au comité que, malgré plusieurs accords entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, peu de progrès ont été réalisés à ce sujet.
Le comité a appelé à une intervention diplomatique au plus haut niveau pour récupérer ces fonds, ce qui améliorerait la liquidité de la SAA. Par ailleurs, le comité a salué la suspension du directeur général du Road Accident Fund (Fonds d’indemnisation des accidents de la route – RAF) et a appelé à une résolution rapide et à un renforcement de la responsabilité. Il a également exhorté le conseil d’administration du RAF à agir fermement pour éradiquer les pratiques de corruption et régler le nombre croissant de réclamations non traitées.
« Nous sommes de plus en plus préoccupés par les primes versées aux cadres et les indemnités de départ dorées dans un ministère qui supervise des infrastructures routières en dégradation. Il est inacceptable que des responsables reçoivent des incitations à la performance alors que la qualité des services se détériore manifestement », a ajouté M. Maimane.
Les membres du comité ont aussi exprimé leurs préoccupations concernant le nombre croissant de camions sur les routes et l’augmentation corrélative des accidents de la circulation. Ils ont exhorté le ministère à envisager un transfert du transport de marchandises de la route vers le rail, ce qui permettrait de réduire les embouteillages et les coûts d’entretien des routes. De plus, les coûts élevés des péages, en particulier dans le Mpumalanga, ont été critiqués comme constituant une charge excessive pour les usagers.
Le comité a également remis en question les inefficiences et les doublons entre les agences liées au transport. Il s’est inquiété du fait que des entités telles que la Road Traffic Management Corporation se facturent mutuellement des milliards de rands, une situation qui pourrait être évitée si ces entités étaient regroupées sous l’autorité directe du ministère des Transports.