Dans un développement majeur pour les infrastructures de transport en Afrique, les ministres des Transports de la Zambie et de l’Angola ont signé un accord crucial pour le projet du corridor ferroviaire de Lobito. La cérémonie s’est déroulée en marge de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
L’Hon. Eng. Counsel Museba Frank Tayali, ministre zambien des Transports et de la Logistique, et son homologue angolais Ricardo Daniel Sandaõ Queirõs de Abreu, ont paraphé l’accord de concession pour le développement ferroviaire du corridor de Lobito avec l’Africa Finance Corporation (AFC), le principal promoteur du projet.
M. Tayali a qualifié cet événement de « jalon », soulignant qu’il concrétise l’ambition de la Zambie de devenir un hub de transport et de logistique. L’AFC, représentée par son président et directeur général Samaila Zubairu, a annoncé l’achèvement de l’étude de faisabilité clé du projet.
Cette nouvelle infrastructure de transport, dont le lancement est prévu pour début 2026, reliera pour la première fois l’Angola et la Zambie. Elle promet de désenclaver la Copperbelt zambienne et de stimuler l’intégration économique transfrontalière.
En parallèle, l’Agence américaine pour le commerce et le développement a octroyé une subvention de 2 millions de dollars pour une étude d’impact environnemental et social, garantissant ainsi que le projet respectera les normes internationales les plus élevées.
L’importance géopolitique du corridor de Lobito a été soulignée lors d’une table ronde de haut niveau organisée par le secrétaire d’État américain Anthony Blinken. Cette réunion, qui a rassemblé des ministres de plusieurs pays africains, des représentants européens et des institutions financières, a mis en lumière les progrès réalisés depuis la signature du protocole d’accord l’année dernière.
Le corridor de Lobito, considéré comme un projet phare du Partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux (PGI), vise à développer une connectivité transcontinentale de l’océan Atlantique à l’océan Indien. Il représente une avancée significative vers la création du premier réseau ferroviaire à accès ouvert du continent africain.
Ce projet ambitieux promet non seulement de transformer les infrastructures de transport en Afrique australe, mais aussi de catalyser le développement économique régional, ouvrant de nouvelles perspectives pour le commerce et l’intégration continentale.