Par Jean Noel N’GOUAN, CMILT.
Vous avez dit vie chère ?
« Tu ne sais pas à quel point la vie est chère, jusqu’à ce que tu regardes ta facture ». Ce proverbe anglais est devenu une actualité mondiale et particulièrement dans nos villes et villages d’Afrique. Là où on parlait de panier de la ménagère, on parle dorénavant de sachet de la ménagère (humour ivoirien pour illustrer qu’on ne peut plus acheter grand-chose dans nos épiceries et nos marchés).
La définition de la vie chère nous dit que c’est un terme pour décrire un niveau de vie qui est supérieur aux moyennes nationales et régionales, et qui se traduit généralement par une diminution du pouvoir d’achat. Cela peut également signifier que les populations concernées ont des dépenses mensuelles plus importantes que la moyenne.
Comment pourrait – on juguler ce phénomène à défaut de l’arrêter ? La Supply Chain pourrait-elle y jouer un rôle essentiel ?
Nous répondrons par l’affirmative et tacherons d’en donner les raisons tout au long des lignes qui vont suivre.
Pour se nourrir, se vêtir, se soigner, se divertir ou encore se déplacer, nous sommes amenés à acheter des biens et services émanant de diverses entreprises, et d’institutions publiques. Le réseau de toutes les entreprises ou entités connectées et impliquées dans l’approvisionnement, la production et la distribution d’un bien ou d’un service est appelé chaîne d’approvisionnement ou Supply Chain. En d’autres termes, la Supply Chain a pour mission de gérer de bout en bout les flux (flux de produits et flux d’information), les infrastructures physiques et les organisations humaines, depuis les fournisseurs jusqu’au client final. Elle couvre ainsi de nombreuses activités, qui représentent en moyenne entre 60% et 90% du coût de revient des produits.
60%, 90% ? Ce n’est pas du tout négligeable. Toute hausse est donc directement ressentie par les consommateurs. A contrario, toute tendance baissière sera applaudie des 2 mains par les décideurs de ces entités qui pourront ainsi offrir leurs biens et services à des coûts plus bas tout en maintenant leurs bénéfices, donc leurs survie.
Lequel donc des processus qui constituent la Supply Chain doit être revu pour espérer avoir la réduction du coût d’un bien ou service et par ricochet un impact significatif sur la vie chère ? Eh bien … Tous ! Acquisition des matières premières, développement et intégration des produits, planification des productions et des stocks, expédition, suivi et contrôle des informations, traitement des commandes, gestion des retours… chacun de ces processus doit être exploré attentivement afin d’y dénicher des opportunités de « savings ».
La gestion de la relation fournisseurs devient un « must do » en ce sens qu’il va falloir challenger d’autres fournisseurs concurrents, analyser les opportunités d’achats mutualisés avec des entreprises qui ont le même besoin et/ou rassurer les fournisseurs actuels ou à venir avec des prévisions fiables pour obtenir des prix revus à la baisse.
Produire un bien ou service de manière optimale est une piste à explorer également.
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