L’année 2024 a été marquante pour le port d’Abidjan, qui a atteint un nouveau sommet en matière de trafic. D’après son directeur général, Hien Sié, l’infrastructure a traité plus de 40 millions de tonnes de marchandises, une première historique.
Ce résultat exceptionnel consolide la position du port comme un acteur majeur du commerce en Côte d’Ivoire et dans toute la région ouest-africaine.
Une croissance soutenue et des investissements stratégiques
Le port a vu son activité bondir, passant de 34,7 millions de tonnes en 2023 à plus de 40 millions en 2024. C’est le trafic de conteneurs qui a été le principal moteur de cette croissance, enregistrant une hausse de 33 % pour atteindre près de 1,65 million d’EVP (équivalent vingt pieds).
Cette performance est le fruit d’une progression constante depuis 2010, où le volume de trafic était de 22 millions de tonnes.
Pour accompagner cette expansion, des investissements massifs de l’ordre de 1 100 milliards de FCFA ont été réalisés depuis 2012. Ces travaux d’envergure ont inclus l’élargissement du canal de Vridi, la mise en service d’un second terminal à conteneurs, la construction d’un terminal roulier, la modernisation du port de pêche et l’aménagement de nouvelles zones industrielles. Ces initiatives visent à améliorer la compétitivité et les capacités logistiques du port.
Un rôle central pour l’économie nationale et régionale
Depuis sa création en 1951, le port d’Abidjan est au cœur de l’économie ivoirienne. Il gère plus de 75 % du volume des échanges extérieurs du pays et contribue à près de 79 % des recettes douanières.
En plus d’être une artère vitale pour le commerce de la Côte d’Ivoire, il s’est imposé comme un hub régional, facilitant les flux de transit et de transbordement pour les pays voisins et soutenant les activités de pêche et les industries locales.