Réuni en Conseil des ministres le 12 novembre 2025, le gouvernement ivoirien a adopté un décret crucial portant ratification du traité relatif à la création du corridor de transport Praia-Dakar-Abidjan.
Cette validation officielle, annoncée par le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly, marque un engagement ferme du pays pour ce projet incontournable pour l’intégration régionale.
Un Corridor stratégique, un Impact Multimodal
Ce corridor de transport s’étend sur 3 164 km de liaisons autoroutières et intègre 600 km de connexion maritime, visant à relier huit pays : le Cap-Vert, la Gambie, le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Sierra Leone, le Libéria et la Côte d’Ivoire.
Initialement validé en amont par le Parlement (loi du 25 juin 2025), le traité ratifié ouvre la voie à la concrétisation de cette colonne vertébrale logistique.
- Liaisons Vitale : Le corridor reliera des centres économiques majeurs, assurant une connexion essentielle entre l’État insulaire du Cap-Vert (Praia) et les hubs portuaires de Dakar (Sénégal) et d’Abidjan (Côte d’Ivoire).
- Intégration et Fluidité : L’objectif principal est de faciliter la circulation des personnes et des biens et de stimuler le développement économique dans les États signataires. Il vise à simplifier et harmoniser les exigences et les contrôles transfrontaliers.
L’Enjeu Économique et la Réduction des Coûts
En Afrique de l’Ouest, les coûts de transport pèsent lourdement sur la compétitivité des entreprises et le prix final des marchandises. Ce corridor est donc une réponse stratégique pour :
- Réduire les délais de transit et les coûts de transport en facilitant la circulation sécurisée et efficace.
- Moderniser les infrastructures pour attirer davantage d’investissements étrangers.
- Renforcer le commerce intra-régional, historiquement faible, en offrant aux pays enclavés (Guinée, Libéria en partie) un accès plus aisé aux ports côtiers.

