Bientôt, un projet de corridor routier reliant le Maroc et le reste du continent

Le Vice-président de la Banque Mondiale pour les infrastructures a souligné l’intérêt constant de l’institution pour une coopération avec le Maroc. Il a ajouté que la Banque aspire à réaliser un projet de corridor routier continental reliant le Maroc au reste du continent africain. Ce projet s’appuie sur le développement remarquable du secteur de l’infrastructure routière en Afrique, le Maroc étant précurseur dans les domaines du transport et des routes à l’échelle continentale.

Un tel projet de corridor routier continental s’insère dans la vision royale pour la façade atlantique. La Banque a exprimé sa disponibilité à collaborer avec le Maroc, que ce soit par le financement ou le transfert d’expertise. Elle a également manifesté son engagement à promouvoir et soutenir les ressources humaines marocaines dans les domaines de la transition énergétique, des ports, des routes et de l’eau. La Banque Mondiale propose un programme de partenariat ambitieux visant à créer des synergies avec les institutions marocaines, notamment dans la formation et la qualification.

La réunion a permis au Ministre de présenter les infrastructures routières et portuaires majeures du Maroc, ainsi que la nécessité de connecter le nord et l’est du Royaume à travers des projets de développement. Il a insisté sur l’importance de renforcer la coopération entre le Royaume du Maroc et la Banque Mondiale dans une démarche intégrée, englobant plusieurs secteurs clés (routes, énergie, ports et eau), afin de stimuler la création d’emplois et le développement des compétences de la main-d’œuvre marocaine.

Desservir plusieurs pays du continent représente un défi considérable. D’après la Banque Mondiale, 32 % des pays africains sont confrontés à des problèmes d’enclavement. Il est donc essentiel de développer les infrastructures, qu’il s’agisse de transport, de corridors économiques, d’énergie ou de technologie numérique, non seulement pour la circulation des biens et des personnes, mais aussi pour faciliter le commerce intrarégional, en développant les chaînes de valeur et en créant plus d’opportunités pour les entrepreneurs.

L’approche royale privilégie le développement social, économique et humain dans la région. Elle vise aussi à tirer parti du modèle de développement des Provinces du Sud pour générer de nouvelles opportunités dans l’espace Sahélo-Saharien, favoriser son intégration régionale et son ouverture sur l’Atlantique, grâce aux investissements dans les infrastructures, au commerce et au développement du capital humain.

Soufiane Guellafil / Maroc Diplomatique