Transport aérien en Afrique : Voici les liaisons non desservies à fort potentiel

Airbus, le géant de l’aéronautique, a récemment publié une étude révélant un réseau de liaisons aériennes non desservies en Afrique, présentant un fort potentiel pour stimuler le transport, le commerce et la croissance économique sur le continent.

L’étude, intitulée « Exploring the horizons: A study of unserved air routes to, from and within Africa » (Explorer les horizons : Une étude des liaisons aériennes non desservies vers, en provenance et à l’intérieur de l’Afrique), est le fruit d’une collaboration entre Airbus et AviaDev. Elle se concentre sur les paires de villes qui pourraient accueillir des vols directs mais n’en ont actuellement pas.

L’analyse s’appuie sur des données de trafic origine-destination (O&D) et des horaires de vol pour identifier ces routes potentielles, couvrant la période de décembre 2022 à novembre 2023.

Des opportunités de croissance intra-africaines

L’étude met en lumière plusieurs liaisons intra-africaines prometteuses qui pourraient bénéficier de vols directs, notamment :

  • Dakar (Sénégal) – Libreville (Gabon): Cette route a connu une croissance annuelle moyenne composée (CAGR) de près de 12 % entre 2015 et 2019, indiquant un fort potentiel de développement.
  • Abidjan (Côte d’Ivoire) – Douala (Cameroun): Cette liaison présente des similitudes avec Dakar-Libreville et pourrait également tirer profit d’un service direct.
  • Lagos (Nigéria) – New York (États-Unis): Le trafic pré-pandémique entre ces deux villes a montré une tendance à la hausse, et une reprise des vols directs pourrait rapidement récupérer le trafic perdu.
  • Nairobi (Kenya) – Washington (États-Unis): Malgré les défis techniques liés à l’altitude de l’aéroport de Nairobi, cette liaison offre un potentiel important en raison des liens diplomatiques et économiques entre les deux villes.

Des liaisons intercontinentales prometteuses

En plus des routes intra-africaines, l’étude identifie également des liaisons intercontinentales non desservies à fort potentiel, telles que :

  • Lagos – New York
  • Lagos – Toronto
  • Lagos – Houston
  • Harare – Londres
  • Johannesburg – Mumbai
  • Entebbe – Londres
  • Lagos – Manchester
  • Nairobi – Washington
  • Durban – Londres
  • Cape Town – Bruxelles

Recommandations pour stimuler la connectivité

L’étude formule des recommandations pour concrétiser le potentiel de ces liaisons aériennes non desservies, notamment :

  • Dakar – Libreville: Un service direct pourrait débuter avec des avions monocouloirs de 100 à 140 places, avec environ 4 vols par semaine.
  • Abidjan – Douala: Un service direct pourrait être lancé avec des avions monocouloirs de 100 à 120 places, avec jusqu’à 3 vols par semaine.
  • Lagos – New York: La reprise des vols directs pourrait soutenir 5 vols par semaine avec des avions gros-porteurs de 250 places.
  • Nairobi – Washington: Un service direct pourrait être viable avec des avions gros-porteurs de 250 places, avec 5 vols par semaine.

L’étude souligne l’importance de stimuler le trafic et d’optimiser les capacités des avions pour assurer la rentabilité des nouvelles routes. Elle recommande également une collaboration étroite entre les compagnies aériennes, les aéroports et les autorités locales pour maximiser les avantages économiques et améliorer la connectivité en Afrique.

En débloquant le potentiel aérien inexploité de l’Afrique, ces liaisons non desservies peuvent jouer un rôle crucial dans la promotion du commerce, du tourisme et de la croissance économique sur tout le continent.