Logis-T Africa – Un changement important arrive dans l’industrie du VTC en Afrique du Sud avec la modification de la loi nationale sur les transports qui accorde de nouveaux pouvoirs à la ministre des Transports, Sindisiwe Chikunga. Le changement le plus notable est la capacité de la ministre de fixer les prix des VTC, une responsabilité qui incombait auparavant aux plateformes elles-mêmes.
Ce changement a suscité des réactions mitigées de la part des acteurs du secteur. Le Conseil des partenaires des VTC (EHPC), qui représente les opérateurs de VTC, salue ces changements. Melithemba Mnguni, porte-parole de l’EHPC, considère ces modifications comme attendues depuis longtemps, notamment en ce qui concerne la tarification, les réglementations de sécurité et l’amélioration de la communication entre les plateformes et les chauffeurs. Mnguni a souligné les préoccupations historiques concernant la rémunération des chauffeurs et la saturation du marché. Si les plateformes peuvent résister aux mesures de contrôle des prix, les opérateurs estiment que cela conduira à des structures de rémunération plus équitables. Ils espèrent que leur contribution sera prise en compte lors de l’établissement du nouveau système de tarification.
Cependant, tout le monde ne partage pas cet optimisme. Kenny Moretsele, opérateur Bolt et responsable de l’association Ekurhuleni e-hailing, exprime des inquiétudes quant au manque de clarté des règles de régulation des prix dans le projet de loi. Il craint que cela ne puisse conduire à un « dumping des prix », un scénario où les concurrents se livrent à des baisses de prix agressives, ce qui pourrait nuire à l’industrie.
La loi modifiée, signée par le président Ramaphosa après 13 ans de délibérations, intègre enfin les services de VTC dans le cadre national des transports. Le ministère des Transports considère cela comme une étape positive et se concentrera sur l’obtention de l’approbation des nouvelles réglementations.
Ces réglementations visent à rationaliser les opérations des sociétés de VTC en éliminant la nécessité de permis de location et de licences de taxi-mètre. De plus, les changements donnent au ministre Chikunga le pouvoir d’établir de nouvelles réglementations et mesures de sécurité tout en simplifiant le processus d’obtention des licences d’exploitation. L’obtention de telles licences a été un obstacle persistant pour les sociétés de VTC dans le passé.
Le paysage rénové du VTC en Afrique du Sud promet à la fois des opportunités et des défis. Alors que les représentants des chauffeurs espèrent une rémunération plus équitable grâce à une tarification imposée par le gouvernement, des inquiétudes persistent quant au potentiel de guerre des prix et à la clarté de la nouvelle réglementation. Alors que le ministère des Transports navigue dans la phase de mise en œuvre, l’industrie du VTC en Afrique du Sud se prépare à une période d’ajustement et d’adaptation.