La zone de libre-échange tripartite COMESA-CAE-SADC devrait être lancée le 25 juillet 2024

Dans une étape importante pour l’intégration économique africaine, l’Accord sur la Zone de Libre-Échange Tripartite (ZLET) COMESA-CAE-SADC devrait entrer en vigueur le 25 juillet 2024. Cette évolution fait suite à la récente ratification de l’accord par l’Angola, portant à 14 le nombre total de pays l’ayant ratifié – le seuil requis pour que l’accord prenne effet.

L’annonce a été faite lors de la 37e réunion du Groupe de travail tripartite tenue le 20 juillet 2024 à Accra, au Ghana. La réunion a rassemblé les dirigeants des trois Communautés Économiques Régionales (CER) impliquées : la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et le Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA).

La ZLET représente un bloc économique massif, englobant 29 pays qui représentent 53% des membres de l’Union africaine. Avec un PIB combiné de 1,88 trillion de dollars et une population de 800 millions d’habitants, la zone de libre-échange a le potentiel de stimuler considérablement le commerce intra-africain et la croissance économique.

S.E. Elias Mpedi Magosi, Secrétaire exécutif de la SADC et actuel président du Groupe de travail tripartite, a révélé que les 14 pays ayant ratifié l’accord sont l’Angola, le Botswana, le Burundi, l’Égypte, l’Eswatini, le Kenya, le Lesotho, le Malawi, la Namibie, le Rwanda, l’Afrique du Sud, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe. Ces nations représentaient collectivement 75% du PIB tripartite en 2022.

La ZLET repose sur trois piliers principaux :

  1. L’intégration des marchés : axée sur la libéralisation des échanges et la facilitation de la circulation des hommes d’affaires.
  2. Le développement des infrastructures : visant à améliorer la connectivité et à réduire les coûts des entreprises.
  3. Le développement industriel : créant un environnement propice à la valeur ajoutée, à la diversification industrielle et à l’augmentation de la compétitivité.

La Secrétaire générale de la CAE, S.E. Veronica Nduva, a souligné l’importance de mettre en œuvre l’accord pour exploiter ses avantages potentiels et renforcer la participation des États membres à la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) plus large. Elle a également noté que la Tanzanie et le Soudan du Sud sont en cours de ratification de l’accord.

La Secrétaire générale du COMESA, S.E. Chileshe Kapwepwe, a appelé à un examen attentif des progrès réalisés et à l’élaboration de stratégies pour s’assurer que les avantages soient réalisés par les parties prenantes dans tous les États membres. Elle a souligné la répartition des responsabilités entre les CER, le COMESA dirigeant le pilier de l’intégration des marchés, la SADC le pilier de l’industrialisation et la CAE le pilier des infrastructures.

Une réalisation notable de la ZLET jusqu’à présent est la mise en œuvre d’un mécanisme en ligne de signalement et d’élimination des barrières non tarifaires (BNT), qui est déjà utilisé par 25 États membres/partenaires tripartites.

Le Groupe de travail tripartite a convenu d’une feuille de route pour le lancement officiel de l’entrée en vigueur de la ZLET lors du 4e Sommet tripartite des chefs d’État et de gouvernement, prévu pour plus tard cette année.

Alors que l’Afrique s’oriente vers une plus grande intégration économique, la ZLET représente une avancée significative. Son succès pourrait ouvrir la voie à une mise en œuvre plus fluide de la ZLECAf à l’échelle du continent et renforcer la position de l’Afrique dans l’économie mondiale.