La CEDEAO organise un atelier pour la validation d’un cadre intégré de facilitation du commerce et du transport pour le projet de développement de l’autoroute du corridor Abidjan – Lagos

Alors que la CEDEAO célèbre son 50ème anniversaire en 2025, en tant que Communauté économique enviable avec une pleine liberté de circulation des personnes et une zone de libre-échange régionale fonctionnelle, les pays du corridor participant à un atelier technique de 3 jours pour examiner les recommandations visant à améliorer la facilitation du commerce et du transport dans le cadre du projet d’autoroute du corridor Abidjan-Lagos, ont unanimement appelé à un soutien politique urgent de haut niveau pour aider à éliminer les obstacles et les contrôles excessifs, ont unanimement appelé à un soutien politique urgent de haut niveau pour aider à supprimer les obstacles et les points de contrôle excessifs le long de certains corridors régionaux, y compris les frontières terrestres, afin d’améliorer le commerce intrarégional et la libre circulation des citoyens de la communauté. Ils ont demandé que soient respectées les bonnes dispositions des textes communautaires existants, qui ont été alignées sur les meilleures pratiques et accords internationaux.

L’atelier, qui est accueilli par la Direction des Transports de la Commission de la CEDEAO à Cotonou, Bénin, du mercredi 29 janvier au 31 janvier 2025, vise, entre autres, à valider les rapports de diagnostic et les recommandations contenues dans le projet de rapport de l’étude sur la facilitation du commerce et du transport (TTF) du projet de développement de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos.

 

L’une des principales composantes de la phase préparatoire du projet de développement du corridor routier Abidjan-Lagos est la préparation et la mise en œuvre d’une stratégie globale de facilitation du commerce et du transport afin d’assurer une circulation fluide des marchandises, des personnes et des véhicules le long du corridor.  Le cadre envisagé couvrira toutes les mesures alignées sur les accords régionaux, continentaux et internationaux de facilitation du commerce, éliminera les retards et les tracasseries liés aux contrôles frontaliers, ainsi que d’autres barrières non tarifaires, et les contrôles multiples sur les tronçons. Le cadre cherchera également à assurer la pleine opérationnalisation des mesures de facilitation régionales telles que la nouvelle procédure de transit (qui remplace l’ancien système de transit routier interétatique), à améliorer la réglementation du transport transfrontalier, à normaliser les procédures douanières et à interconnecter complètement les systèmes, à numériser l’application de la carte brune de la CEDEAO pour couvrir les véhicules transfrontaliers, ainsi que toutes les autres interventions connexes.

 

Les gestionnaires de projet, les experts techniques et les fonctionnaires des ministères et départements concernés des États membres du corridor, les directions concernées de la Commission de la CEDEAO (transport, commerce, douanes et fiscalité et libre circulation et migration) participent à cet atelier. Le principal bailleur de fonds du projet de développement du corridor, la Banque africaine de développement, l’UE et d’autres parties prenantes et organisations concernées par le projet comme l’OCAL, l’Alliance sans frontières, la Carte brune de la CEDEAO, etc. participent également à la réunion.

 

Dans son discours d’ouverture, le directeur des transports de la Commission de la CEDEAO, M. Chris Appiah, a indiqué qu’une fois achevé, le cadre de facilitation du commerce et du transport du corridor contiendra un ensemble complet de mesures à mettre en œuvre ensemble avant et après la construction de l’autoroute supranationale à double voie à 6 voies d’Abidjan à Lagos. Cela devrait contribuer de manière significative à l’amélioration du commerce intrarégional, à la libre circulation des citoyens, des véhicules et des services connexes dans le cadre du programme d’intégration régionale de la CEDEAO, tout en positionnant les États membres de manière appropriée pour bénéficier du commerce dans le cadre de l’accord de libre-échange continental africain.

 

Le corridor Abidjan-Lagos s’étend sur une longueur de près de 1 028 km et relie certaines des villes les plus importantes et les plus dynamiques sur le plan économique en Afrique, à savoir : Abidjan, Accra, Cotonou, Lomé et Lagos et couvre une grande partie de la population de l’Afrique de l’Ouest. Il relie également des ports maritimes très dynamiques qui desservent tous les pays enclavés de la région, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. L’objectif de développement du projet, une fois mis en œuvre, est de générer des activités sociales et économiques, de promouvoir le commerce transfrontalier et d’intégrer les économies au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cela contribuera à réduire les niveaux de pauvreté des personnes qui dépendent des modes de transport du corridor pour leurs moyens de subsistance. Cet objectif sera atteint grâce à la construction d’une autoroute à six voies entre Abidjan et Lagos, ainsi qu’au développement de pôles économiques le long du corridor en assurant la cohérence entre les modes de transport et les activités économiques afin de favoriser l’intégration et le développement économique.