Commerce numérique : le Congo et la CEA explorent des approches innovantes pour transformer les chaînes de valeur agricoles

Atteindre l’objectif de l’Union africaine d’éliminer la faim d’ici 2025 et l’objectif mondial de Faim « Zéro » d’ici 2030 reste un défi majeur pour le continent.

En République du Congo, malgré les efforts continus du gouvernement visant à améliorer la production et la distribution alimentaires nationales, seulement 4 % des terres arables sont actuellement cultivées. L’accès à la nourriture reste limité par des infrastructures inadéquates et de graves déséquilibres entre l’offre et la demande, laissant environ 455 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Afin de relever ces défis, la Commission économique pour l’Afrique (CEA), par l’intermédiaire de ses bureaux sous-régionaux pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique centrale, a mené une mission d’enquête en collaboration avec le ministère du commerce. La mission, organisée du 30 juin au 4 juillet 2025, à Brazzaville et Pointe-Noire, visait à explorer comment le commerce électronique et les outils numériques peuvent accélérer le commerce alimentaire et améliorer l’accès, en particulier pour les populations vulnérables, tout en renforçant les chaînes de valeur agricoles nationales et régionales.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme phare de la CEA : « Commerce numérique innovant dans le cadre de la ZLECAf pour la promotion de la sécurité alimentaire et des chaînes de valeur agricoles en Afrique ».

Renforcer le commerce électronique pour le développement agricole

Au cours de la mission, la CEA a collaboré avec près de 200 parties prenantes, dont trois ministres : le ministre du commerce, des approvisionnements et de la consommation ; le ministre de l’agriculture ; et le ministre des petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel. De hauts fonctionnaires des ministères de l’agriculture, des télécommunications et de l’économie numérique ont également participé à la mission, aux côtés de représentants de MTN, d’Airtel, de l’Agence de régulation des communications électroniques, de l’Agence congolaise de la qualité et de la normalisation, de banques commerciales, d’entreprises agroalimentaires et de partenaires de développement tels que le Bureau du Coordonnateur résident des Nations Unies, la FAO et le PAM.

La mission s’est centrée autour de l’évaluation du commerce numérique, à savoir comment celui-ci peut soutenir les stratégies nationales de développement alimentaire et comment le commerce électronique alimentaire peut être développé pour améliorer la sécurité alimentaire et les chaînes de valeur agricoles.

« Si les tendances actuelles se poursuivent, l’Afrique risque de ne pas atteindre l’Objectif de développement durable 2 – Faim « zéro »d’ici 2030 », a déclaré la Chargée des affaires économiques au Bureau de la CEA pour l’Afrique de l’Est, Simone Assah Kuete.

« Les produits alimentaires sont hautement périssables et nécessitent des infrastructures spécialisées pour leur manutention, leur stockage et leur distribution. Sans chaînes du froid fiables et logistique efficace, maintenir la qualité des aliments de la ferme à la table devient pratiquement impossible ».

Elle a souligné qu’en 2023, 20 % de la population d’Afrique subsaharienne souffrait de malnutrition sévère, un chiffre alarmant, contre 8,1 % en Asie, 7,3 % en Océanie et 6,2 % en Amérique latine. De plus, entre 2019 et 2023, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne est passé de 258 millions à 358 millions, soit une augmentation de 39 %, tandis que d’autres régions ont connu une baisse. « Dans ce contexte, tirer parti des outils numériques pour réduire les asymétries d’information sur les marchés et renforcer les systèmes alimentaires n’est plus une option, c’est un impératif urgent », a-t-elle ajouté.

Engagement national en faveur de la réforme du commerce électronique

La Conseillère spéciale auprès du ministère du commerce, Lenda Sitou Milandou, a salué la mission et la solide collaboration qui en a assuré son succès.

« La sécurité alimentaire demeure une priorité absolue de notre programme de développement national », a-t-elle affirmé. Pour y parvenir, nous devons développer des cadres juridiques, réglementaires et institutionnels solides afin de favoriser la croissance du commerce électronique des produits alimentaires.

Principaux résultats et prochaines étapes

La mission a identifié les produits alimentaires nationaux à forte demande et évalué l’utilisation actuelle des plateformes de commerce électronique en République du Congo. Elle a également exploré les possibilités d’amélioration des systèmes de paiement numérique, actuellement limités, grâce à des partenariats avec des banques commerciales et des opérateurs de réseaux mobiles.

Le dialogue a révélé des défis majeurs en matière de production et de commerce alimentaires, des lacunes politiques, des besoins en infrastructures et en capacités, ainsi que le rôle potentiel des intermédiaires numériques dans l’amélioration des systèmes alimentaires.

Cette initiative marque une étape cruciale vers l’alignement des stratégies de commerce électronique sur la transformation agricole en République du Congo. Elle reflète l’engagement continu de la CEA à soutenir les États africains à exploiter l’innovation pour favoriser une croissance durable et inclusive.

Entre 2019 et 2023, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne est passé de 258 millions à 358 millions, soit une augmentation de 39 %, tandis que d’autres régions ont connu une baisse

Atteindre l’objectif de l’Union africaine d’éliminer la faim d’ici 2025 et l’objectif mondial de Faim « Zéro » d’ici 2030 reste un défi majeur pour le continent.

En République du Congo, malgré les efforts continus du gouvernement visant à améliorer la production et la distribution alimentaires nationales, seulement 4 % des terres arables sont actuellement cultivées. L’accès à la nourriture reste limité par des infrastructures inadéquates et de graves déséquilibres entre l’offre et la demande, laissant environ 455 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Afin de relever ces défis, la Commission économique pour l’Afrique (CEA), par l’intermédiaire de ses bureaux sous-régionaux pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique centrale, a mené une mission d’enquête en collaboration avec le ministère du commerce. La mission, organisée du 30 juin au 4 juillet 2025, à Brazzaville et Pointe-Noire, visait à explorer comment le commerce électronique et les outils numériques peuvent accélérer le commerce alimentaire et améliorer l’accès, en particulier pour les populations vulnérables, tout en renforçant les chaînes de valeur agricoles nationales et régionales.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme phare de la CEA : « Commerce numérique innovant dans le cadre de la ZLECAf pour la promotion de la sécurité alimentaire et des chaînes de valeur agricoles en Afrique ».

Renforcer le commerce électronique pour le développement agricole

Au cours de la mission, la CEA a collaboré avec près de 200 parties prenantes, dont trois ministres : le ministre du commerce, des approvisionnements et de la consommation ; le ministre de l’agriculture ; et le ministre des petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel. De hauts fonctionnaires des ministères de l’agriculture, des télécommunications et de l’économie numérique ont également participé à la mission, aux côtés de représentants de MTN, d’Airtel, de l’Agence de régulation des communications électroniques, de l’Agence congolaise de la qualité et de la normalisation, de banques commerciales, d’entreprises agroalimentaires et de partenaires de développement tels que le Bureau du Coordonnateur résident des Nations Unies, la FAO et le PAM.

La mission s’est centrée autour de l’évaluation du commerce numérique, à savoir comment celui-ci peut soutenir les stratégies nationales de développement alimentaire et comment le commerce électronique alimentaire peut être développé pour améliorer la sécurité alimentaire et les chaînes de valeur agricoles.

« Si les tendances actuelles se poursuivent, l’Afrique risque de ne pas atteindre l’Objectif de développement durable 2 – Faim « zéro » – d’ici 2030 », a déclaré la Chargée des affaires économiques au Bureau de la CEA pour l’Afrique de l’Est, Simone Assah Kuete.

« Les produits alimentaires sont hautement périssables et nécessitent des infrastructures spécialisées pour leur manutention, leur stockage et leur distribution. Sans chaînes du froid fiables et logistique efficace, maintenir la qualité des aliments de la ferme à la table devient pratiquement impossible ».

Elle a souligné qu’en 2023, 20 % de la population d’Afrique subsaharienne souffrait de malnutrition sévère, un chiffre alarmant, contre 8,1 % en Asie, 7,3 % en Océanie et 6,2 % en Amérique latine. De plus, entre 2019 et 2023, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne est passé de 258 millions à 358 millions, soit une augmentation de 39 %, tandis que d’autres régions ont connu une baisse. « Dans ce contexte, tirer parti des outils numériques pour réduire les asymétries d’information sur les marchés et renforcer les systèmes alimentaires n’est plus une option, c’est un impératif urgent », a-t-elle ajouté.

Engagement national en faveur de la réforme du commerce électronique

La Conseillère spéciale auprès du ministère du commerce, Lenda Sitou Milandou, a salué la mission et la solide collaboration qui en a assuré son succès.

« La sécurité alimentaire demeure une priorité absolue de notre programme de développement national », a-t-elle affirmé. Pour y parvenir, nous devons développer des cadres juridiques, réglementaires et institutionnels solides afin de favoriser la croissance du commerce électronique des produits alimentaires.

Principaux résultats et prochaines étapes

La mission a identifié les produits alimentaires nationaux à forte demande et évalué l’utilisation actuelle des plateformes de commerce électronique en République du Congo. Elle a également exploré les possibilités d’amélioration des systèmes de paiement numérique, actuellement limités, grâce à des partenariats avec des banques commerciales et des opérateurs de réseaux mobiles.

Le dialogue a révélé des défis majeurs en matière de production et de commerce alimentaires, des lacunes politiques, des besoins en infrastructures et en capacités, ainsi que le rôle potentiel des intermédiaires numériques dans l’amélioration des systèmes alimentaires.

Cette initiative marque une étape cruciale vers l’alignement des stratégies de commerce électronique sur la transformation agricole en République du Congo. Elle reflète l’engagement continu de la CEA à soutenir les États africains à exploiter l’innovation pour favoriser une croissance durable et inclusive.