Un maillon stratégique pour l’industrie minière algérienne : la ligne ferroviaire Béchar – Gara Djebilet

L’Algérie s’apprête à inaugurer une nouvelle infrastructure ferroviaire majeure, destinée à dynamiser son secteur minier. Le projet de ligne Béchar – Gara Djebilet, qui traverse également Tindouf, est en passe d’être mis en service avant la fin de l’année. Avec une longueur impressionnante de 950 km, cette voie ferrée représente un investissement colossal pour le pays et une initiative cruciale pour désenclaver le sud-ouest algérien.


État d’avancement des travaux et priorité nationale

Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Djellaoui, a récemment confirmé que le chantier est dans sa phase finale. Les équipes travaillent activement aux derniers raccordements, et le viaduc d’Oued Dawra, une pièce maîtresse et complexe du projet, est attendu pour une livraison en octobre. Les autorités considèrent cette ligne comme une priorité nationale, et les travaux avancent conformément au calendrier établi.


Objectif : Exploiter le gisement de fer de Gara Djebilet

L’objectif principal de la ligne Béchar – Tindouf – Gara Djebilet est de faciliter l’exploitation du vaste gisement de fer situé à Gara Djebilet. La ligne, divisée en trois tronçons majeurs pour totaliser les 950 km, est pensée pour connecter directement le site d’extraction aux circuits de transformation et d’exportation. Cela illustre la volonté du gouvernement d’accélérer la valorisation de ses ressources minières tout en améliorant la compétitivité logistique du territoire.


Une stratégie d’expansion du réseau ferré national

Cette nouvelle infrastructure fait partie d’une ambition plus large de modernisation et d’expansion du réseau ferroviaire algérien. Le pays prévoit de porter sa couverture à 15 000 km d’ici 2030, un bond considérable par rapport aux 4 722 km recensés en 2023. À titre de comparaison, le réseau ne comptait que 1 000 km après l’indépendance et 1 700 km en 2000. Le passage attendu à 6 500 km dans les prochains mois marque une étape significative, affirmant la stratégie des autorités de transférer une partie substantielle du trafic de marchandises de la route vers le rail. Cette approche vise à fluidifier les échanges et à réduire la surcharge des infrastructures routières.