Selon le cabinet Knight Frank, la demande d’espaces de stockage modernes sur le continent africain est en forte croissance. Le taux d’occupation des entrepôts logistiques a atteint 83 % au premier semestre 2025, une augmentation significative par rapport aux 75 % enregistrés l’année précédente. Cette progression concerne principalement les entrepôts de haute qualité, équipés pour les opérations complexes.
Plusieurs facteurs clés expliquent cette dynamique :
- L’essor du commerce électronique : La croissance rapide du marché du e-commerce, notamment au Nigeria (estimé à 8,5 milliards de dollars en 2025) et en Afrique du Sud (potentiellement 75 milliards de dollars d’ici 2033), génère un besoin important d’infrastructures de stockage et de distribution, y compris des entrepôts réfrigérés et des plateformes connectées aux réseaux de livraison.
- Le développement de l’agro-industrie : L’initiative de transformer localement les produits agricoles, soutenue par des institutions comme la Banque africaine de développement, stimule également la demande pour des solutions de stockage et de logistique spécialisées. Des projets comme les zones de transformation agro-industrielles au Nigeria en sont un bon exemple.
- Les efforts d’autosuffisance : Des initiatives stratégiques dans le secteur de l’énergie, comme l’expansion de la raffinerie Dangote, illustrent une volonté de réduire la dépendance aux importations. Ces projets créent des nouveaux flux régionaux et des besoins en dépôts et en logistique spécialisée.
Si l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Nigeria restent les principaux centres logistiques, de nouveaux marchés se développent activement. Des pays comme le Kenya, l’Éthiopie, le Ghana, la Zambie et la Tunisie voient émerger de nouveaux pôles, confirmant l’importance croissante de l’immobilier logistique dans les chaînes de valeur régionales et continentales.
