L’Afrique du Sud poursuit ses échanges avec le gouvernement des États-Unis au sujet des droits de douane réciproques

Les relations commerciales entre l’Afrique du Sud et les États-Unis sont de nature complémentaire, et les exportations sud-africaines ne représentent pas une menace pour l’industrie américaine. Le président Cyril Ramaphosa exprime sa préoccupation face aux droits de douane réciproques imposés par les États-Unis sur les produits sud-africains.

Ces droits de douane réciproques ont été appliqués par les États-Unis à un grand nombre de leurs partenaires commerciaux, et l’Afrique du Sud n’a pas été épargnée. Le pays poursuivra les négociations avec les États-Unis au sujet du droit de douane de 30 % annoncé par ces derniers, qui entrera en vigueur à partir de 12h01 (heure de l’Est), 7 jours après le 1er août 2025.

Toutes les exemptions applicables publiées dans le précédent décret présidentiel américain resteront en vigueur. Ces exemptions concernent notamment des produits tels que le cuivre, les produits pharmaceutiques, les semi-conducteurs, les articles en bois, certains minéraux critiques, les ferrailles d’acier inoxydable ainsi que les produits énergétiques.

Le gouvernement sud-africain est en discussions avec les États-Unis et a soumis un accord-cadre visant à renforcer des relations commerciales et d’investissement mutuellement bénéfiques. Tous les canaux de communication restent ouverts pour poursuivre les échanges avec les États-Unis, et les négociateurs sud-africains sont prêts à intervenir dès qu’une invitation formelle sera reçue.

Dans l’intervalle, le gouvernement finalise un dispositif d’aide destiné aux entreprises vulnérables face à ces droits de douane réciproques. Ce paquet comprendra plusieurs mesures visant à soutenir les entreprises, les producteurs et les travailleurs affectés par les droits de douane sur les exportations sud-africaines vers les États-Unis. Les détails de ces mesures seront annoncés en temps voulu.

Les relations commerciales entre l’Afrique du Sud et les États-Unis étant complémentaires, les exportations sud-africaines ne menacent en rien l’industrie américaine. De plus, les exportations sud-africaines vers les États-Unis intègrent des intrants provenant du continent africain, contribuant ainsi au commerce intra-africain.

L’Afrique du Sud poursuivra tous les efforts diplomatiques nécessaires pour préserver ses intérêts nationaux. Il est essentiel, pour le pays, de maintenir l’emploi et la production de biens de haute qualité destinés aux marchés internationaux.

À cette fin, le gouvernement intensifiera sa stratégie de diversification pour renforcer la résilience de l’économie, en collaborant avec les conseils à l’exportation, les associations industrielles ainsi que les principaux exportateurs vers les États-Unis, afin de les aider à identifier de nouveaux débouchés. À cet égard, un bureau d’appui à l’exportation a été mis en place pour fournir des mises à jour sur l’évolution de la situation et des services de conseil aux exportateurs. Les détails seront publiés sur le site internet du ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence (dtic).

Le gouvernement, par l’intermédiaire du dtic, reste également en contact permanent avec les États-Unis au sujet de l’accord-cadre. Le décret exécutif publié aujourd’hui par les États-Unis précise que les marchandises embarquées sur un navire au port de chargement, et en transit dans leur dernier mode de transport avant 12h01 (heure de l’Est), 7 jours après le 1er août 2025, et déclarées à la consommation, ou retirées d’un entrepôt pour consommation, avant 12h01 (heure de l’Est) le 5 octobre 2025, ne seront pas soumises aux nouveaux droits additionnels. Elles resteront plutôt soumises aux droits ad valorem additionnels précédemment imposés par le décret exécutif 14257, tel que modifié.