Côte d’Ivoire – Entretien Routier : 974,1 Km de Routes en Terre Reprofilés par le PSGouv2 de Janvier 2022 à Fin Mars 2023

Le gouvernement ivoirien veut rendre l’ensemble du réseau routier praticable en toute saison pour le bonheur des populations. L’entretien routier est donc un volet du Programme social du Gouvernement. Il vise à renforcer les acquis en matière de construction et de réhabilitation des routes et pistes rurales dans un contexte mondial de lutte contre la cherté de la vie.

 

« La route c’est le développement », assure Droh Bamba, topographe, rencontré sur l’axe Biankouma-Sipilou. Pour lui, la réalisation de cette route va contribuer grandement au bien-être des producteurs de cultures de rente de la région. « Les producteurs confrontés aux difficultés d’évacuation de leurs produits, sont contraints de les brader à des acheteurs véreux », déplore-t-il. Le bon état de la route est un facteur de décollage économique pour une zone.

Avant le reprofilage de l’axe Tokoro-Ouro-Néro Mer Gboupé (San Pedro), Ismaël Ouédraogo, conducteur de tricycle ne comptait plus le nombre de fois où son engin s’est renversé surtout en saison de pluie, déversant dans la boue les marchandises qu’il transportait.

Un calvaire que connaît bien également Henri Séri, producteur de bois de chauffe dans la même localité. « Ce sont les gros campements qui font le village. Sans piste en bon état, les commerçants de vivriers doivent braver de nombreuses péripéties pour faire sortir leurs marchandises des zones de production. Malheureusement, les difficultés d’acheminement vers les centres de consommation se répercutent sur le prix des denrées », souligne-t-il.

Des situations qui disent l’importance des pistes rurales dans le pays profond. Dans les régions, les différents Conseils régionaux sont à la tâche pour faciliter l’accès de nombreux villages aux villes voisines. L’entretien routier est synonyme d’une accessibilité plus aisée aux grands centres de santé et aux marchés de références. C’est pourquoi, la question est inscrite au nombre des urgences du Programme social du gouvernement. Aussi bien dans la première phase qui a couvert la période 2019-2020 que dans la deuxième en cours d’exécution sur la période 2022-2024. Ce qui démontre l’engagement du gouvernement dans la résolution des problèmes des populations face aux besoins du secteur routier rural. Ce sont 974,1 km de routes en terre qui ont été reprofilés par le PsGouv2 de janvier 2022 à fin mars 2023.

Ce sont 974,1 km de routes en terre qui ont été reprofilés par le PsGouv2 de janvier 2022 à fin mars 2023

Ainsi, entre autres les travaux réalisés, on peut citer les tronçons Kalabo-Parhadi-Talahini, Kotouba-Lambira-Yaga, Madinani-Sinhala-Ouayéré.

Dans le cadre de la lutte contre la fragilité dans les zones frontalières du Nord, ce sont au total 709,5 km de routes qui ont été réhabilités de janvier 2022 à mars 2023. Au titre de l’année 2023, le Programme d’Entretien routier prévoit l’ouverture et la réhabilitation de 290 km de routes.

Au terme de l’année 2022, 645,5 km de routes en terre ont été reprofilées au titre de l’ouverture de voies et réhabilitation. En outre, 40 itinéraires sont en cours de reprofilage, correspondant à 295 km de linéaire.

A fin mars 2023, il a été réhabilité 64 km de route correspondant à un (1) itinéraire achevé et 39 itinéraires entamés, non achevés.

Et sur l’axe de l’amélioration des conditions de vie des ménages, le programme d’entretien routier vise à réaliser au titre de l’année 2023, l’entretien de 17 390 km de routes en terre, dont 5 167 km pour le reprofilage lourd et traitement de points critiques et 12 223 km en reprofilage léger avec emploi partiel.

Il faut noter que sur la période 2022-2024, il est prévu de construire 442 ouvrages hydrauliques (dalots).

Des réalisations qui viendront renforcer les acquis du PsGouv 2019-2020 sur ce volet important. Selon le rapport bilan de la mise en œuvre du PSGouv1 à fin décembre 2020, sur la période 2019-2020, ce sont au total 27 557 km de routes en terre qui ont été traités. Et le rapport indique que « cette quantité représente un peu plus de la moitié du linéaire de routes en terre traité dans le cadre des programmes d’entretien routier depuis 2011 ».