Dans le cadre d’un plan plus vaste visant à moderniser les liaisons routières entre le Bénin et le Togo, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a accordé un prêt d’un montant de 30 milliards de francs CFA. Ce financement est spécifiquement destiné à la tranche prioritaire du projet, qui concerne le dédoublement de la route reliant Ouidah à Agonkanmey, un segment de 7 kilomètres appartenant à la section Ouidah – Hillacondji (totalisant 58,5 km) située au Bénin.
L’objectif principal de ces travaux est de renforcer l’intégration régionale et de stimuler la croissance des échanges commerciaux au sein de la région ouest-africaine. En effet, outre l’amélioration des infrastructures et la facilitation des échanges, le projet de dédoublement de la route Ouidah-Agonkanmey devrait générer des retombées socio-économiques significatives. Selon les estimations de la BOAD, la réalisation de ces travaux devrait permettre la création de plus de 1 550 emplois directs et indirects. De plus, il est anticipé une valeur ajoutée indirecte et induite de plus de 11 101 millions de francs CFA par an, ainsi que des recettes fiscales indirectes et induites de l’ordre de 300 millions de francs CFA par an. Le projet prévoit également une mesure de compensation environnementale à travers un programme de reboisement.
Le projet prévoit la transformation de la route actuelle en une voie à double chaussée (2×2 voies), incluant également la construction de trottoirs de 3,5 mètres de chaque côté. Cette portion de route est une composante de l’axe stratégique Cotonou-Lomé, qui s’inscrit lui-même dans le corridor Abidjan-Lagos.
La BAD souligne que ces investissements dans les infrastructures routières contribueront de manière générale à intensifier les échanges commerciaux entre les États et à renforcer l’intégration régionale. À titre d’exemple, sur l’axe Cotonou-Lomé, où la construction d’un poste de contrôle juxtaposé à la frontière togo-béninoise a été réalisée grâce à des investissements antérieurs, la banque anticipe une réduction significative du temps de trajet pour les poids lourds entre les deux capitales, passant de 11 à 5 heures une fois les projets achevés.