Africa50 a également scellé deux accords panafricains importants, dont un dans le cadre de l’Alliance pour les infrastructures vertes en Afrique
» Africa50 est un partenaire essentiel qui peut nous aider à concrétiser cette vision, celle de devenir un pays de référence dans les secteurs de l’énergie et de la logistique «
- En seulement huit ans, Africa50 est passée d’un seul employé à une équipe de 100 personnes en charge de la gestion d’un portefeuille de 8 milliards de dollars américains : un tel parcours témoigne du potentiel de l’Afrique en matière d’investissement dans les infrastructures.
- « Africa50 symbolise la nouvelle Afrique : une Afrique qui ne dépend de personne, qui favorise la coopération entre Africains et qui génère une prospérité partagée », a déclaré le président du Mozambique
Africa50 (www.Africa50.com), plateforme d’investissement mise en place par les États africains et la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a dépassé 1,4 milliard de dollars américains d’avoirs sous gestion, un progrès extraordinaire car, elle est devenue une force motrice à l’échelle du continent, pilotant la révolution des infrastructures en Afrique.
Le franchissement de ce cap a été annoncé lors de l’assemblée générale des actionnaires d’Africa50 tenue mercredi 8 août 2025 à Maputo, capitale du Mozambique, en présence du président de la République, Daniel Chapo, du président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina et de nombreux dignitaires et représentants des partenaires du développement.

Le président Chapo a parlé de la vision commune qui a conduit le pays à rejoindre Africa50 en 2024. « Africa50 est un partenaire essentiel qui peut nous aider à concrétiser cette vision, celle de devenir un pays de référence dans les secteurs de l’énergie et de la logistique », a déclaré le dirigeant mozambicain. « Nous transformons les idées en projets qui offrent des emplois aux jeunes et génèrent davantage de recettes publiques qui pourront être réinvesties dans le développement économique, social et durable », a-t-il ajouté.
Il a salué le leadership de M. Adesina, qui est également président du Conseil d’administration d’Africa50 : « Africa50 symbolise la nouvelle Afrique : une Afrique qui ne dépend de personne, qui favorise la coopération entre Africains et qui génère une prospérité partagée », a déclaré M. Chapo.
Des débuts modestes à une empreinte continentale
Akinwumi Adesina a déclaré que le portefeuille d’Africa50 dépassait maintenant les huit milliards de dollars, soulignant le rôle central de la plateforme pour réduire le déficit annuel de 170 milliards de dollars nécessaires au financement des infrastructures en Afrique.
« En huit ans, Africa50 est devenue le fer de lance du financement des infrastructures en Afrique, en promouvant la créativité et l’innovation afin de transformer notre approche du développement à l’échelle du continent », a-t-il indiqué. « Alors qu’elle ne comptait qu’un seul employé au tout début, Africa50 emploie maintenant une centaine de professionnels remarquables et sert 37 actionnaires, dont 33 pays et quatre institutions. »
La croissance admirable de la plateforme se reflète dans le Fonds africain d’accélération des infrastructures, qui a réussi à mobiliser 275 millions de dollars auprès d’une vingtaine d’investisseurs institutionnels d’Afrique, notamment des fonds souverains, des fonds de pension et des compagnies d’assurance. Selon le président d’Africa50, il s’agit de la marque de confiance la plus solide jamais accordée par des investisseurs institutionnels aux options d’investissement dans les infrastructures continentales.
« La vérité est la suivante : les solutions au déficit infrastructurel de l’Afrique sont déjà devant nous. L’Afrique peut et doit employer tous ses efforts à la réduction du déficit en infrastructures sur notre continent, y compris en collaboration avec des partenaires non africains. L’initiative Africa50 a été mise en place pour relever de tels défis : nous sommes agiles, réactifs et résolus à obtenir des résultats rapides et à grande échelle », a déclaré Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50.
L’assemblée générale des actionnaires de cette année a également été l’occasion d’officialiser l’influence croissante d’Africa50 à travers deux protocoles d’accord stratégiques :
- Un protocole d’accord conclu avec Electricidade de Moçambique pour la construction de trois lignes de transmission dans le cadre d’un projet indépendant de transport d’électricité (IPT) : il contribuera à accompagner l’ambition du Mozambique qui est de garantir un accès universel à l’électricité d’ici 2030 et de devenir un exportateur important d’électricité au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe.
- Un protocole d’accord conclu avec le ministère des Communications et de la Transformation numérique, pour la construction d’un nouveau centre de données à Maputo et la modernisation de celui déjà en place.
Africa50 a également scellé deux accords panafricains importants, dont un dans le cadre de l’Alliance pour les infrastructures vertes en Afrique (AGIA), une initiative portée par M. Adesina. L’accord AGIA marque la finalisation du premier montage financier de cette initiative majeure en matière d’infrastructures vertes, d’un montant de 115 millions de dollars.
En outre, un accord-cadre a été signé avec le secrétariat de la Zone de libre-échange continental africaine (ZLECAf) pour le financement et le développement d’infrastructures de facilitation du commerce dans le but de stimuler les échanges intra-africains.

Empreinte de la Banque africaine de développement et d’Africa50 au Mozambique
M. Adesina a souligné que les investissements débloqués au travers d’Africa50 permettaient de démultiplier le soutien de la Banque africaine de développement qui a déjà versé 1,6 milliard de dollars au Mozambique au cours de la dernière décennie, soit 41 % du financement total qu’elle lui a accordé depuis le début de ses opérations dans le pays il y a 48 ans.
La Banque a accordéun emprunt de premier rang de 400 millions de dollars pour le financement de l’important projet de centrale de gaz naturel liquéfié (GNL) à Cabo Delgado, d’un coût total de 20 milliards de dollars, ainsi que du projet « Énergie pour tous au Mozambique » qui s’élève à 34 millions de dollars et a permis de raccorder plus de 45 500 foyers au réseau électrique.
Les investissements de la Banque dans le secteur de l’énergie ont contribué à doubler le taux d’accès à l’énergie du Mozambique, qui est passé de 30 % en 2018 à 60 % en 2024. Elle a également appuyé le secteur agricole par le financement de zones spéciales de transformation agro-industrielle, notamment le corridor Pemba-Lichinga, ainsi que des infrastructures de transport essentielles le long des corridors de Nacala et Beira qui améliorent la connectivité commerciale régionale dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine.
Les investissements d’Africa50 au Mozambique portent sur les projets suivants :
- Apport en capital dans la centrale à gaz Central Termica de Ressano Garcia (CTRG) de 175 MW.
- Finalisation des accords de construction de trois lignes de transformation dans le cadre d’un projet de transport d’électricité indépendant, en partenariat avec Power Grid et Electricidade de Moçambique (EDM).
- Centre de données, à Maputo.
Perspectives d’avenir
M. Adesina, qui s’apprête à quitter ses fonctions de président du Groupe de la Banque africaine de développement et d’Africa50 le 1er septembre 2025, a mis en relief la transformation profonde qu’a connue la Banque au cours de son mandat de dix ans.
Au cours de cette période, la Banque a, en effet, bénéficié d’une augmentation historique de son capital, qui est passé de 93 à 318 milliards de dollars. Elle a adopté ses cinq grandes priorités de développement, les « High 5 », dont l’impact positif touche 565 millions de personnes. Elle a conservé sa notation AAA et a été classée meilleure institution financière multilatérale, ayant reçu en outre, la distinction d’institution financière du développement la plus transparente au monde.
Par ailleurs, l’African Investment Forum, lancé en 2018 par la Banque et huit autres institutions partenaires en vue d’accélérer la transformation économique de l’Afrique grâce à des investissements stratégiques, a, depuis mobilisé plus de 225 milliards de dollars d’intérêts d’investissement.
« Pour combler le déficit en infrastructures de l’Afrique, nous devons multiplier et élargir nos partenariats, en nous unissant autour du baobab des opportunités », a déclaré M. Adesina. « Ensemble, nous sommes plus forts, et Africa50 représente la plateforme la plus solide pour débloquer les capitaux mondiaux en faveur du développement de l’Afrique. »
Pour ce qui est de l’avenir, il a réaffirmé son engagement continu envers le continent : « Je ne reculerai pas, je resterai engagé pour faire progresser nos efforts collectifs et mobiliser plus de capitaux internationaux pour l’Afrique. »
Cliquez ici pour lire le discours de M. Adesina (https://apo-opa.co/3Hy9mSs).