L’OMI va mettre en œuvre des réglementations pour réduire les émissions du transport maritime

L’Organisation maritime internationale (OMI) adopte un plan contraignant pour réduire les émissions du transport maritime à partir de 2028

L’Organisation maritime internationale (OMI) a officiellement approuvé la mise en œuvre, à partir de 2028, d’un plan juridiquement contraignant visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des navires à l’échelle mondiale. Cette initiative s’inscrit dans les efforts internationaux visant à atteindre la neutralité carbone dans l’industrie maritime d’ici 2050.

Le plan de l’OMI constitue un tournant majeur : il introduit un mécanisme de tarification des émissions. Les navires devront s’acquitter de frais de 100 dollars par tonne métrique d’émissions dépassant un certain seuil, et de 380 dollars par tonne pour les émissions provenant de carburants fossiles traditionnels. D’ici 2028, tous les navires devront donc utiliser des carburants plus propres ou payer ces redevances, ce qui vise à accélérer la transition vers des alternatives moins polluantes.

Inquiétudes

Le plan a été soutenu par 63 pays, mais 16 pays, dont l’Ouganda, l’Égypte, le Liberia, Madagascar, les Seychelles et le Ghana, ont voté contre. Ces nations africaines, en s’alliant à des États insulaires du Pacifique, ont exprimé leur mécontentement, estimant que l’accord ne va pas assez loin pour répondre à l’urgence climatique ni pour garantir un soutien équitable aux pays les plus vulnérables.

Leurs principales préoccupations concernent l’absence d’un véritable système de tarification du carbone et le manque d’engagements concrets sur la redistribution des revenus générés par les redevances sur les émissions. Ces pays ont insisté sur le fait que tout accord climatique devrait également prendre en compte la sécurité alimentaire, le renforcement de la résilience, et un soutien financier équitable aux économies en développement.

Une coalition de pays des Caraïbes, d’Afrique, d’Amérique centrale ainsi que le Royaume-Uni ont également recommandé la mise en place d’une taxe universelle sur les émissions, dont les recettes seraient redistribuées aux pays les plus touchés par le changement climatique.