AFRIQUE DU SUD – La technologie, un levier essentiel pour la transformation et l’amélioration de la logistique, selon un sommet sectoriel

 » Les systèmes de transport et de logistique de l’Afrique du Sud sont sous pression, en raison de plusieurs facteurs, notamment des années de sous-investissement, des inefficacités institutionnelles et un manque d’alignement des politiques publiques. Toutefois, des opportunités existent malgré ces défis, à condition de nouer les bons partenariats et de miser sur l’innovation « .

C’est ce qu’a déclaré le vice-ministre des Transports, Mkhuleko Hlengwa, lors de la deuxième journée de l’Indaba 2025 du Black Business Council dans le secteur du BTP, qui s’est tenue la semaine dernière à Midrand.

Dans un discours consacré à l’utilisation des avancées technologiques pour accélérer la mise en place de systèmes de transport et de logistique efficaces, Mkhuleko Hlengwa a souligné que, si les bonnes mesures étaient mises en œuvre, ces secteurs pourraient devenir une plateforme pour renforcer les petites entreprises, attirer les investissements et acheminer plus efficacement les ressources du pays vers les marchés régionaux et mondiaux.

Il a par ailleurs insisté sur le fait que le gouvernement est conscient qu’il ne peut relever seul ce défi et qu’il a besoin de la participation de l’ensemble des parties prenantes, notamment les entrepreneurs émergents, le secteur privé, les institutions de financement du développement, ainsi que les professionnels noirs du secteur du bâtiment et des infrastructures.

Il a souligné que, pour l’avenir de ces secteurs, les innovations technologiques allaient devenir un puissant accélérateur du développement des infrastructures et ouvrir de nouvelles opportunités.

Cela inclut, par exemple, les systèmes intelligents pour réduire les temps de trajet, l’intelligence artificielle pour optimiser la logistique commerciale, les drones pour surveiller l’état des routes, ainsi que les technologies vertes permettant de prolonger la durée de vie des infrastructures routières tout en réduisant leur impact environnemental.

Hlengwa a indiqué que le gouvernement mène actuellement de nombreuses réformes et interventions dans les secteurs du transport et de la logistique.

Cela comprend notamment une série de réformes dans les ports et le réseau ferroviaire, menées par le ministère des Transports en collaboration avec Transnet, et avec le soutien du Comité national de crise logistique.

Ces réformes visent à rationaliser les opérations, réduire les inefficacités et intégrer des technologies intelligentes dans le suivi du fret, la manutention des marchandises et la gestion des réseaux, a-t-il précisé.

Hlengwa a également insisté sur la nécessité de mettre en œuvre des mesures pour favoriser la transformation dans les secteurs du transport et de la logistique.

Ce thème a été approfondi lors d’un débat qui a suivi son intervention, au cours duquel le mentorat a été présenté comme un outil stratégique essentiel pour accompagner cette transformation.

Il a été souligné que les programmes de mentorat peuvent constituer une intervention clé pour lever les obstacles systémiques, en particulier dans le secteur des transports, encore largement dominé par les hommes blancs, avec une sous-représentation des jeunes Noirs et des femmes dans les postes de direction et les fonctions techniques.

Le mentorat permettrait de transmettre des compétences, de renforcer la confiance des mentorés, de les autonomiser et de leur permettre d’étendre leur réseau professionnel.

Sa mise en œuvre pourrait passer par la création de programmes structurés, le développement de cadres de mentorat au sein des organisations, la collaboration avec les écoles, les universités et les organismes professionnels, ainsi que par la mise en place d’incitations pour les mentors.

Le responsable par intérim de la transformation à la Sanral (South African National Roads Agency Limited), Thandile Makgwabe, a reconnu que, bien que l’agence ait obtenu de bons résultats dans la construction et l’entretien des routes, elle devait aller plus loin en matière de transformation.

C’est pourquoi le conseil d’administration de la Sanral a fait de la transformation l’un de ses piliers stratégiques, exigeant de l’agence qu’elle réinvente ses modes de fonctionnement, a-t-il expliqué.

L’une des premières actions dans ce sens, déjà mise en œuvre, consiste en une nouvelle stratégie de passation de marchés pour les services professionnels et les entrepreneurs. Elle vise à remédier au manque d’inclusivité et à faire en sorte que les opportunités ne soient plus réservées aux mêmes acteurs établis, a précisé Makgwabe.

Une autre initiative est le programme de développement des entrepreneurs, récemment approuvé, qui entend répondre aux défis rencontrés par les entreprises du « maillon manquant », soit celles classées entre les niveaux 5CE et 7CE par le Construction Industry Development Board (CIDB).

Enfin, une initiative à venir est la création de quotas réservés, qui permettront de réserver certains projets aux femmes, aux jeunes et à d’autres groupes sous-représentés. Ce dispositif est actuellement en cours d’élaboration.

Source: CREAMER MEDIA’S ENGINEERING NEWS