Infrastructures : le projet de construction du pont route-rail Kin-Brazza va vers sa matérialisation

La République démocratique du Congo (RDC° et la République du Congo, deux pays parmi les plus proches du monde,  ont scellé une fois de plus leur rapprochement par la signature, le 22 juin, à Kinshasa,  d’un  avis à manifestation d’intérêt d’appel d’offres international pour la sélection d’un partenaire pour le projet de financement, de construction et d’exploitation  du pont route-rail sur le fleuve Congo entre Kinshasa et Brazzaville.

La signature est intervenue entre le ministre d’Etat de la RDC chargé du Plan, Christian Mwando Simba, et le ministre de la République du Congo CHARG2 de l’Aménagement du territoire, des Infrastructures et de l’Entretien routier, Jean-Jacques Bouya. C’était en présence du vice- Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo, représentant le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde; du ministre d’Etat  de l’Aménagement du territoire, Guy Loando Mboyo;  du Portefeuille, Adèle Kahinda; du ministre des Infrastructures, Alexis Gisaro. On a noté aussi la présence d’une forte délégation des autorités du Congo-Brazzaville.

La signature de cet accord marque ainsi le démarrage de l’ambitieux projet programmé depuis 1991 dont l’objectif général est d’assurer la continuité du trafic sur la Transafricaine n°3 devant relier Tripoli (Lybie), Windhoeck ( Namibie) et Le Cap (Afrique du Sud).

Pour le ministre du Plan, Christian Mwando Simba, cette cérémonie est une étape d’un long processus et exprime la volonté des deux chefs d’Etat de concrétiser ce  projet intégrateur  en vue de donner un nouvelle impulsion économique et sociale aux deux pays. «  Par la volonté des deux chefs d’Etat et sur recommandation de la Banque africaine de développement (BAD), la structuration  technique, juridique et financière du projet route-rail  a été confiée à Africa 50 et matérialisée dans le protocole d’accord signé le 7 novembre 2018, à Johannesburg, en  Afique du Sud,  entre la RDC, le Congo-Brazzaville, la BAD et Africa 50 », a-t-il expliqué.

Pour sa part, la commissaire chargée de l’Aménagement du territoire et des Infrastructures à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, Marie-Thérèse Foula,  a  laissé entendre que son institution a été chargée d’assurer la coordination générale du projet relatif à la conduite des études.  Elle a, par ailleurs, indiqué que ce projet a plusieurs avantages. ‘’Ce projet transfrontalier et multimodal permettra non seulement de relier Brazzaville à Kinshasa mais également N’Djamena, Yaoundé, Libreville à Kinshasa. Il servira de tremplin pour atteindre l’Afrique australe et orientale. Il permettra de réduire le temps à parcourir et le coût de transport…’’, a-t-elle notamment laissé entendre.

Programmé depuis1991, a fait savoir le ministre Jean-Jacques Bouya, c’est en 2011 que le projet de construction du pont route-rail sur le fleuve Congo, qui prend petit à petit corps, a fait l’objet d’une étude réalisée par le Groupement de bureaux d’études Egis International/SCET Tunisie/Egis.

Cette étude, dans sa globalité, comporte quatre  composantes principales, incluant le pont proprement dit ; les raccordements routiers et ferroviaires ainsi que les aires de contrôles frontaliers dans les deux pays. ‘’Ces quatre étapes caractéristiques du pont devraient, à terme, enjamber le fleuve Congo  sur mille cinq cent soixante-quinze  mètres’’, a précisé le minstre Jean-Jacques Bouya.

S’agissant du mode de financement et de gestion de l’ouvrage, il a été proposé aux autorités respectives, après structuration du projet par Africa50,  un mode de type concession, où le partenaire stratégique retenu à la fin de l’ensemble du processus aura la charge d’apporter une partie du financement; de construire, d’exploiter ; de maintenir  l’ouvrage pendant la  période dite de conception fixée à trente-cinq ans.

Blandine Lusimana – source : https://www.adiac-congo.com/

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