Le 6 mai 2025 – Dans une initiative audacieuse en faveur du développement durable et de l’intégration régionale, la société Insight Dynamic Resources Ltd a signé un protocole d’accord (MoU) avec ALG Global Infrastructure Advisors, S.L.U. pour la mise en œuvre de l’initiative du Corridor économique gazier par rail, un projet estimé à 400 milliards de dollars.
Ce projet d’envergure prévoit la création d’un réseau transcontinental de fret ferroviaire long de 73 500 km, reliant 40 pays d’Afrique subsaharienne par un « pipeline virtuel », destiné à faciliter la transition énergétique et à promouvoir un commerce inclusif et un développement équitable à travers le continent.
« Nous sommes ravis d’annoncer la signature réussie du protocole d’accord pour le projet de Corridor économique gazier par rail — une initiative transformative visant à libérer le potentiel économique de l’Afrique subsaharienne », a déclaré Joan Miquel Vilardell, associé en charge de l’Afrique chez ALG.
Ce projet s’inscrit dans la droite ligne du Réseau ferroviaire intégré à grande vitesse de l’Union africaine (AIHSRN) et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine : « L’Afrique que nous voulons ». Il s’agit d’un programme d’infrastructures complet visant à améliorer le commerce interrégional et la distribution énergétique sur l’ensemble du continent, notamment à destination des pays enclavés. Il ambitionne de répondre aux besoins quotidiens en fret de plus d’un milliard de personnes, tout en s’attaquant aux défis majeurs que sont la pauvreté énergétique, la déforestation et la dégradation de l’environnement.
À l’heure actuelle, le bois énergie représente 91 % de la consommation domestique en Afrique subsaharienne, et plus de 53 % des ménages dépendent de la biomasse, exposant des millions de personnes aux risques sanitaires liés à la fumée. Le projet propose une alternative plus propre, avec la distribution de gaz naturel via un corridor logistique multimodal intégré. Il prévoit également de stimuler le développement des industries agroalimentaires et des zones de transformation minière à travers la région.
Avec un investissement estimé à plus de 400 milliards de dollars, l’initiative vise à acheminer le gaz naturel depuis les zones côtières vers l’intérieur du continent, à générer des milliers d’emplois et à favoriser une croissance verte. Le projet prévoit notamment l’utilisation de locomotives électriques à batteries, une alternative innovante et durable aux systèmes de fret traditionnels, permettant des opérations sans émissions à travers les corridors de transport urbains et ruraux.
La signature du protocole, conduite par M. Musa Ibrahim Kuchi, coordinateur du développement de projets chez Insight Dynamic Resources Ltd, constitue une étape stratégique dans la consolidation de partenariats publics et privés. L’accord prévoit l’élaboration d’une feuille de route de mise en œuvre détaillant les phases du projet, les échéanciers, les responsabilités, les plans de gestion des risques et les stratégies de mobilisation des ressources.
L’initiative s’appuie également sur l’Accord de libre-échange continental africain (AfCFTA) — le plus vaste au monde en nombre de pays participants —, offrant une plateforme de choix pour renforcer les chaînes de valeur régionales, stimuler la compétitivité et libérer le potentiel économique du continent. Le réseau de fret gazier par rail pourrait générer jusqu’à 29 000 milliards de dollars de PIB cumulé à long terme, en réduisant drastiquement la pauvreté énergétique et en dopant le commerce intra-africain.
« Je suis fier d’annoncer qu’Insight Dynamic Resources Ltd, en collaboration avec le Pacte mondial des Nations Unies et la Commission de l’Union africaine, travaille avec le gouvernement éthiopien à l’organisation d’un sommet de haut niveau à Addis-Abeba en juillet prochain. Ce forum réunira les chefs d’État de 40 pays d’Afrique subsaharienne, des représentants de la Banque mondiale/IFC, des Nations Unies, des experts du climat et des investisseurs privés. L’objectif est de faire progresser le dialogue sur le développement durable, l’adaptation climatique et la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 », a annoncé M. Musa Ibrahim Kuchi.
Le sommet d’Addis-Abeba est présenté comme un moment-clé pour aligner l’Afrique subsaharienne sur les objectifs climatiques mondiaux de +1,5°C, et pour jeter les bases d’un continent plus résilient, intégré et prospère.
Source : RAILWAYS AFRICA