La Zambie investit pour améliorer les infrastructures de transport et de logistique

La Zambie se positionne comme un hub de transport pour ses pays voisins, et le gouvernement œuvre à l’amélioration des infrastructures, notamment les chemins de fer, les routes et les aéroports.

Le ministre zambien des Transports et de la Logistique, Frank Tayali, a déclaré lors de la conférence Land-Linked Zambia 2025 que la Zambie se projette comme un facilitateur des corridors de transport en Afrique australe. C’est pourquoi le gouvernement investit massivement dans les infrastructures logistiques et de transport. Ces investissements visent à garantir que toutes les connexions du pays avec ses voisins soient en bon état.

Les corridors adoptés par la Zambie comprennent les corridors Central, Beira, Nacala, Nord-Sud, Walvis-Ndola-Lubumbashi et Lobito.

Selon Tayali, des infrastructures de qualité favorisent l’efficacité et contribuent ainsi à réduire les coûts d’exploitation des entreprises. Il a souligné que près de 40 % du coût final d’un produit est lié aux frais de transport, ce qui représente un défi majeur à relever.

Le ministre a indiqué que le potentiel de croissance économique de la Zambie réside à la fois dans son développement interne et dans sa capacité à jouer un rôle de facilitateur régional. Il a cité en exemple le fait que le principal partenaire commercial de l’Afrique du Sud au sein de la SADC est la République démocratique du Congo, ce qui n’aurait pas été possible sans la facilitation assurée par la Zambie via le poste frontière de Kasumbalesa.

Il a par ailleurs évoqué l’important déficit en infrastructures sur le continent africain, et en Zambie en particulier, ce qui explique selon lui le soutien constant de la communauté des bailleurs de fonds, notamment la Commission européenne, en faveur de projets d’infrastructure.

Dans son budget 2025, le ministre des Finances et de la Planification nationale, Situmbeko Musokotwane, a affirmé que le gouvernement poursuivra ses investissements dans la construction, la réhabilitation et l’entretien des infrastructures routières, ferroviaires, aériennes et maritimes.

Il a également annoncé la signature d’un protocole d’accord avec les gouvernements de Chine et de Tanzanie pour réhabiliter et moderniser les infrastructures et les équipements de la ligne ferroviaire TAZARA.

Une fois réhabilitée, la capacité de transport de la ligne passera de 500 000 tonnes métriques à 2,5 millions de tonnes métriques par an. Musokotwane a également révélé que le gouvernement travaille à la relance du réseau ferroviaire national, avec pour objectif d’améliorer la vitesse des trains, les systèmes de signalisation et de mobiliser des financements pour des investissements à long terme. Le gouvernement vise à accélérer l’obtention de subventions supplémentaires pour la réhabilitation du système ferroviaire entre Chingola et Livingstone.

En outre, le ministre a précisé que des discussions sont en cours avec des partenaires techniques et financiers pour obtenir un appui en matériel roulant, notamment des wagons et des locomotives.

En ce qui concerne les routes, il a indiqué que le gouvernement, via le modèle PPP (partenariat public-privé), a signé sept projets couvrant au total 838 kilomètres.

Source : RAILWAYS AFRICA