Le transport fluvial, souvent négligé, joue un rôle crucial dans le désenclavement et le développement économique des régions, notamment en Afrique Centrale. Une initiative majeure, le Projet régional d’amélioration des corridors de transport routier et fluvial en Afrique centrale (Pracac), vient de franchir une étape importante en adoptant un budget conséquent pour l’année 2025. Cette annonce, faite lors de la session inaugurale du comité de pilotage tenue à Brazzaville le 24 décembre sous la présidence de Ferdinand Likouka, promet des avancées significatives pour la navigation intérieure dans la région.
Un budget conséquent pour des infrastructures fluviales modernisées
Le Pracac a alloué un budget de 10 milliards 615 millions de francs CFA pour l’exercice 2025. Ce financement important témoigne de la volonté de dynamiser le transport fluvial et d’améliorer les infrastructures existantes. Plus de 82% de ce budget sera consacré à des activités essentielles telles que le dragage, le drainage et la réalisation d’études pour la construction et la réhabilitation de ports et de quais. Les localités d’Impfondo, de Bétou, de Mossaka, de Liranga et de Makotimpoko, situées dans le nord du Congo, sont au cœur de ce programme de modernisation.
Des objectifs ambitieux pour un développement durable
Benoît Ngayou, coordonnateur du Pracac, a souligné l’ambition du projet de lancer la construction de ces infrastructures portuaires dans les meilleurs délais. L’objectif est clair : après les études de faisabilité, les travaux proprement dits débuteront. Un recrutement rapide d’un cabinet spécialisé pour mener ces études est prévu dans les quatre prochains mois, signe d’une volonté d’avancer concrètement.
Un projet d’envergure régionale pour une intégration économique accrue
Financé par la Banque mondiale à hauteur de 53 milliards FCFA, le Pracac, lancé en mars 2024, s’inscrit dans une perspective régionale. Il vise à améliorer les corridors de transport entre la République du Congo et la République centrafricaine, en se concentrant sur le corridor fluvial et routier Bossembélé-Bossangoa. Ce projet ambitieux ne se limite pas à la modernisation des infrastructures. Il ambitionne également de :
- Stimuler le commerce intra-régional: en facilitant les échanges commerciaux entre les deux pays et en optimisant l’utilisation du port autonome de Brazzaville et des ports secondaires.
- Favoriser l’inclusion socio-économique: en créant des opportunités économiques pour les populations locales grâce au développement du transport fluvial.
- Renforcer l’adaptation au climat et la résilience des infrastructures: en construisant des infrastructures durables et adaptées aux enjeux climatiques.
Le projet entend également rentabiliser les ports et points d’amarrage situés le long du fleuve Congo et de son affluent l’Oubangui, notamment dans les localités de Mossaka, Liranga, Makotimpoko, Dongou et Bétou.
Une nouvelle ère pour le transport fluvial en Afrique Centrale ?
L’annonce du budget 2025 du Pracac marque une étape importante pour le développement du transport fluvial en Afrique Centrale. Grâce à des investissements ciblés et une vision régionale, ce projet a le potentiel de transformer les échanges commerciaux, de stimuler la croissance économique et d’améliorer les conditions de vie des populations locales. Il reste à suivre les prochaines étapes de ce projet ambitieux et à observer son impact sur le terrain.
Image : généré par IA