par Carlos Kpodiefin
En marge des récents travaux de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) qui se tenaient à Punta Cana, un événement diplomatique majeur est venu redonner un souffle concret à l’ambition panafricaine du secteur aérien : la signature d’un Accord de Services Aériens (ASA) entre le Togo et le Ghana.
Cet accord bilatéral revêt une importance particulière puisqu’il intervient juste après la célébration du 26e anniversaire de la Décision de Yamoussoukro (DY), le socle de la libéralisation du transport aérien sur le continent.
Formaliser l’Ouverture, Accélérer le MUTAA
L’entente a été signée par Edem Tengue, ministre conseiller, représentant le Togo, et Hon. Dorcas Afo-Toffey, Vice-ministre ghanéenne des Transports.
Si les compagnies aériennes des deux nations sœurs bénéficiaient déjà de certaines facilités, cet accord vient formaliser et sanctuariser les libertés réciproques de circulation. Il établit un cadre légal solide pour leurs opérations, tout en définissant clairement les droits, obligations et fréquences des vols sur les routes bilatérales.
Un Moteur Puissant pour l’Intégration Régionale
La signature de cet ASA est un pas décisif vers la concrétisation du MUTAA. Pour rappel, le MUTAA est l’initiative phare de l’Union Africaine visant à déréguler le secteur aérien pour le transformer en un marché unique, ouvert à la concurrence transnationale. Son objectif ultime est de stimuler le développement socio-économique du continent en améliorant drastiquement la connectivité aérienne inter-africaine.
En renforçant la coopération entre Lomé et Accra, cet accord est censé :
- Faciliter les déplacements des citoyens et des hommes d’affaires.
- Promouvoir le commerce bilatéral et régional.
- Dynamiser l’intégration régionale en cohérence avec les objectifs de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Un Ciel Plus Ouvert et Mieux Connecté
L’action conjointe du Togo et du Ghana envoie un signal fort : l’Afrique de l’Ouest s’engage résolument pour un ciel plus intégré, plus ouvert et mieux connecté. C’est une démarche essentielle pour garantir plus de mobilité et générer de nouvelles opportunités pour les populations et les économies de la sous-région.
L’espoir est que d’autres pays africains suivent rapidement cet exemple de coopération bilatérale, accélérant ainsi la concrétisation pleine et entière du MUTAA, un projet vital pour l’avenir économique et social du continent.

