Le président Ramaphosa réagit à l’annonce de nouveaux droits de douane par les États-Unis

L’Afrique du Sud poursuivra ses efforts diplomatiques en vue d’une relation commerciale plus équilibrée et mutuellement bénéfique avec les États-Unis.

Le président Cyril Ramaphosa a pris acte du courrier adressé par le président Donald Trump concernant l’imposition unilatérale d’un droit de douane de 30 % sur les exportations sud-africaines. Le président note également que l’Afrique du Sud fait partie d’un certain nombre de pays ayant reçu cette communication le 7 juillet 2025.

Ce droit de douane de 30 % repose sur une interprétation particulière de la balance commerciale entre l’Afrique du Sud et les États-Unis. Cette interprétation contestée fait partie des questions actuellement examinées par les équipes de négociation des deux pays. En conséquence, l’Afrique du Sud soutient que ce tarif réciproque de 30 % ne reflète pas fidèlement les données commerciales disponibles. Selon notre lecture de ces données, le tarif moyen sur les marchandises importées en Afrique du Sud s’élève à 7,6 %. Plus important encore, 56 % des marchandises entrent en Afrique du Sud avec un tarif douanier de 0 % selon le régime de la nation la plus favorisée, et 77 % des biens américains accèdent au marché sud-africain sans aucun droit de douane.

L’Afrique du Sud poursuivra ses efforts diplomatiques en vue d’une relation commerciale plus équilibrée et mutuellement avantageuse avec les États-Unis. Nous saluons l’engagement du gouvernement américain selon lequel ce tarif de 30 % pourrait être révisé à l’issue des négociations en cours entre les deux pays.

L’Afrique du Sud a maintenu un dialogue avec les États-Unis, plus récemment lors d’une réunion tenue en marge du sommet États-Unis–Afrique, le 23 juin 2025 à Luanda. C’est à cette occasion que l’Afrique du Sud a été informée de l’existence d’un modèle-type par lequel les États-Unis souhaitent encadrer leurs relations commerciales avec l’Afrique subsaharienne. L’équipe sud-africaine de négociation attend toujours la transmission de ce document. Cependant, le président Ramaphosa a demandé à l’équipe de reprendre sans délai les discussions avec les États-Unis sur la base de l’Accord-cadre que l’Afrique du Sud leur a soumis le 20 mai 2025. Cet accord traite des préoccupations initiales exprimées par les États-Unis, notamment l’excédent commercial supposé de l’Afrique du Sud, les pratiques commerciales jugées déloyales, ainsi que l’absence de réciprocité dans l’accès au marché américain.

Le président appelle les équipes gouvernementales chargées des négociations commerciales, ainsi que les entreprises sud-africaines, à intensifier leurs efforts de diversification afin de renforcer la résilience des chaînes d’approvisionnement mondiales, ainsi que celle de l’économie sud-africaine.