Pour améliorer la sécurité routière et réduire le risque de traumatismes et de décès dus aux accidents de la circulation, le Botswana a mis en œuvre une série de mesures, allant de programmes d’éducation du public à grande échelle à l’application de codes de la route plus stricts, qui ont commencé à porter leurs fruits.
L’un des résultats les plus notables est la réduction du taux légal d’alcoolémie pour les conducteurs. En effet, ce taux est passé de 0,08 % à 0,05 %, ce qui a entraîné une baisse considérable du nombre d’accidents de la route imputables à la consommation d’alcool. Cette évolution s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale multisectorielle pour promouvoir la sécurité routière. La mise en œuvre de cette stratégie a été supervisée par un comité national statutaire sur la sécurité routière (NRSC), au sein duquel l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) siège en tant qu’agence fournissant des conseils au niveau national.
Dans le cadre des campagnes d’éducation du public, des comités de sécurité routière ont été mis en place dans les écoles et dans de nombreux districts du pays. Ces comités contribuent à sensibiliser davantage le public à l’importance de la sécurité routière.
Thabo Malie, originaire de Gaborone, la capitale du Botswana, est féru de course à pied sur route. Au fil des ans, il a constaté une amélioration de la sécurité routière de la ville. « J’ai plusieurs itinéraires de prédilection », explique-t-il. « Mais je pense que mon préféré à ce jour reste l’autoroute de contournement ouest. Il me plaît parce que, bien qu’il y ait beaucoup de circulation, il est sûr pour les coureurs. Grâce à cela, je crois que nous avons assisté à un essor de la course sur route. »
Ainsi, les autorités responsables de la circulation routière ont mis l’accent sur la nécessité de rendre les routes plus sûres pour les piétons, et en particulier pour les enfants, qui représentent près d’un quart des victimes d’accidents de la circulation. Nene Nkwe est enseignante dans une école primaire de Gaborone et coordonnatrice du club de sécurité routière de l’école. Elle explique que l’éducation à la sécurité routière commence vers l’âge de six ans et se poursuit jusqu’à la fin de l’école primaire. « Dans le club, nous enseignons aux enfants à assurer leur sécurité sur la route, à devenir des usagers prudents et à se protéger mutuellement pour éviter les accidents », précise-t-elle.
Ces chiffres indiquent que le pays est sur la bonne voie, déclare Pilane Sebigi, Sous-Commissaire de police au Botswana. « Lorsque nous examinons nos statistiques, nous observons que la quantité d’accidents a maintenant diminué », souligne-t-il. « À l’heure actuelle, si l’on compare le nombre d’accidents mortels à celui de l’année dernière à la même époque, on constate qu’il est en baisse. Cela est dû en grande partie au déploiement accru de la police de la circulation sur les routes. »
« Les jeunes sont les plus touchés, il est donc important pour nous d’avoir droit au chapitre et de trouver des solutions », déclare Galeboe Motlhajoe, vice-président et cofondateur de la Société des ambassadeurs de la sécurité routière. « Nous voulons que chacun joue son rôle pour assurer la sécurité routière et comprenne la vision de la communauté mondiale, car les accidents de la route font de nombreuses victimes. »
« L’OMS, en tant que gardienne de la sécurité routière au niveau mondial, joue un rôle primordial dans nos activités », a précisé Mompati Bontsibokae, responsable principal de la prévention des traumatismes au Fonds MVA.