(ADIAC CONGO) – La seconde phase des travaux de bitumage et modernisation de la route Kananga-Kalamba-Mbuji-Mayi a été lancée récemment dans la ville de Kananga par le ministre d’État, ministre des Infrastructures et Travaux publics, Alexis Gisaro.
La première phase du projet a été lancée par le président de la République, en septembre 2022, avec la promesse d’offrir à la population de l’espace Grand Kasaï une route bitumée pour le connecter au corridor régional donnant accès au réseau routier revêtu de l’Angola, afin d’atteindre les ports maritimes de Luanda, voire de Lobito, à l’océan Atlantique.
Pour le ministre d’Etat, en charge des Infrastructures, les travaux initialement lancés avaient été conçus pour être exécutés en deux phases, dont la première, avec une route en terre, afin d’assurer rapidement l’établissement du trafic, et la seconde, avec une route revêtue. Cependant, suite à des défis de financement conséquents dans les échéances requises, la première phase n’a pas produit les résultats escomptés, et cela a rallongé l’attente et l’exaspération de la population.
« Cette fois-ci, avec la volonté de la plus haute autorité du pays, ce projet a été inscrit dans les urgences des financements déjà disponibles du Programme sino-congolais. Voilà pourquoi, les travaux que nous allons lancer tout à l’heure, avec l’assurance de l’atteinte des résultats, revêtent une signification toute particulière, du fait qu’ils consacrent directement la construction d’une route revêtue, dotée des assainissements appropriés », a indiqué le ministre d’Etat, Alexis Gisaro.
De ce fait, cette route Kananga–Kalamba-Mbuji vise à donner à l’espace Grand Kasaï l’accès aux facilités du commerce international en le connectant, par route, aux ports maritimes. Il s’en suivra la création de plusieurs opportunités économiques.
«Je puis citer les emplois directs et indirects ; l’augmentation du trafic des personnes, des biens et services ; l’accroissement de la production agricole par la facilité d’accès ; la facilité d’approvisionnement en biens et denrées de grande consommation. Toutes ces nouvelles opportunités entraîneront une nette augmentation des recettes publiques liées à l’accroissement du trafic, aux multiples services, aux activités douanières, etc », a ajouté le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures et Travaux publics.
Concernant l’exécution des travaux de modernisation de cette route, Alexis Gisaro a souligné que longue de 230 km, elle a bénéficié des études réalisées avec le concours du bureau d’études BKA, de renommée internationale, sous l’égide du BCeCo et validées par son ministère. Quant à la couverture financière, la Sicomines s’en chargera.
Appel au professionnalisme
S’adressant aux entreprises SISC et Sinohydro en charge de différents lots des travaux, Alexis Gisaro les a appelées au professionnalisme et de tout mettre en œuvre pour réaliser les ouvrages attendus dans la qualité, dans le délai, dans le coût et dans la satisfaction des usagers de la route par le maintien du trafic tout au long de l’exécution des travaux.
Pour sa part, le directeur général de l’Agence congolaise des Grands travaux, Nicolas Nzau-Nzau, a rappelé que le trajet Kananga-Kalamba-Mbuji, qui actuellement nécessite 72 heures de route, soit trois jours, ne prendra plus que 4 heures une fois les travaux achevés, soit un gain de 68 heures, ou près de deux jours et demi.
Dans le même ordre d’idées, il a détaillé les caractéristiques techniques de la nouvelle route, qui comprendra notamment une route de 1×2 voies de 230 km de long, deux ponts en béton d’une longueur totale de 140 m, et une largeur de bande de roulement de 7 m.
Signalons que d’autres travaux routiers sont en cours ou vont incessamment être lancés afin de poursuivre le désenclavement de l’espace Grand Kasaï, à savoir les travaux de bitumage en cours de la RN1, sur le tronçon Kamuesha – Kananga (150 km), sous financement de l’Union européenne, pour assurer la poursuite de la connexion de l’espace Grand Kasaï, à la partie Ouest du pays, dont la capitale Kinshasa, avec possibilité de connecter le port de Matadi et celui en eaux profondes de Banana, en cours de construction ; les travaux de bitumage du tronçon Kananga– Mbuji-Mayi (sur 135 km), qui vont être lancés incessamment, essentiellement sous le financement de la Banque africaine de développement; les travaux de bitumage de la section Mbuji-Mayi–Luena–Nguba (sur 900 km), toujours dans le cadre du Programme sino-congolais, pour connecter, par voies revêtues, l’espace Grand Kasaï à l’espace Grand Katanga, et permettre des approvisionnements en tout genre de produits de par les connexions existantes entre l’espace précité et différents ports maritimes tant de l’Afrique australe que de l’Afrique de l’Est.