Corridor Abidjan –Lagos: Ouverture de l‘Atelier de validation des résultats de l’étude sur l’Initiative de Développement Spatial

Corridor Abidjan-Lagos, mis en œuvre par la CEDEAO, est une autoroute supranationale de 1028 km qui constitue une partie importante du réseau routier transafricain

Cette rencontre de trois jours regroupe les experts du Département en charge des Infrastructures de la CEDEAO, de l’Unité de Préparation et de Développement des Projets de la CEDEAO (PPDU), des représentants des Ministères en charge des Infrastructures des pays du Corridor et points focaux du projet, de la Banque africaine de développement, de l’Union Européenne, de l’UEMOA, la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), de la Banque Mondiale, de AFEXIMBANK et enfin de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD).

 

Ces experts échangeront sur les résultats de l’étude IDS dont une feuille de route complète pour le développement du corridor Abidjan-Lagos, prenant en compte des facteurs économiques, sociaux, environnementaux et logistiques, qui permettra l’obtention de financement et du soutien d’organisations internationales, de gouvernements et d’investisseurs privés.

Notons que cette étude a aussi pour objectifs (i) d’identifier et de libérer le potentiel économique inhérent et latent de la région, et d’assurer la visibilité commerciale du projet ainsi que les chaînes de valeur économique et industrielle, (ii) de fournir des outils et une méthodologie pour une enquête économique, (ii) de proposer un mécanisme pour établir un consensus entre toutes les parties prenantes clés du projet, (iv) de faire la lumière sur les arrangements institutionnels existants et proposer d’autres options, et enfin (v) d’effectuer des évaluations socio-économiques détaillées et une analyse de marché des projets prioritaires sélectionnés.

S’exprimant à l’ouverture de cet important atelier, M. Sediko DOUKA, Commissaire chargé des Infrastructures, de l’Energie et de la Digitalisation de la CEDEAO par la voix de M. Chris APPIAH, Directeur par intérim des Transports de la CEDEAO, a déclaré dans son discours que le Projet de corridor routier Abidjan-Lagos est mis en œuvre non seulement comme un projet routier mais comme un « corridor de développement » intégré qui catalysera également le déploiement d’autres secteurs importants tels que les Echanges, l’industrie, l’Agriculture, l’Energie, l’Environnement, les TIC, le Tourisme.

Procédant au lancement des travaux, le président du comité des experts Engr. Ibi TERNA M., du Ministère Fédéral des Travaux et du Logement du Nigeria, a pour sa part appelé tous les acteurs, publics et privés à participer à la réalisation de cette noble vision qui transformera durablement le paysage économique de notre région.

Il convient de rappeler que le projet de construction du corridor Abidjan-Lagos, mis en œuvre par la CEDEAO, est une autoroute supranationale de 1028 km qui constitue une partie importante du réseau routier transafricain. Le corridor reliera les principaux ports et les principales zones urbaines d’Afrique de l’Ouest, à savoir Lagos, Abidjan, Accra, Cotonou et Lomé. Il contribuera ainsi à stimuler le commerce et l’intégration en Afrique de l’Ouest, notamment en offrant un accès portuaire maritime aux pays enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger et Tchad) en reliant d’autres corridors le long de l’axe nord-sud.

Le corridor Abidjan-Lagos constitue l’une des priorités de la CEDEAO énoncées dans sa « Vision 2050 ». C’est également l’un des projets inclus dans le Plan d’action prioritaire du Programme de l’Union africaine pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), qui est mis en œuvre par la Banque africaine de développement.

Il a pour objectifs clés (i) de faciliter la circulation des personnes et des marchandises et (ii) d’accélérer le commerce et les transports, régionaux et internationaux, en améliorant les infrastructures routières. À terme, le corridor de transport sera transformé en un corridor de développement pour stimuler l’investissement, le développement durable et la réduction de la pauvreté dans la région.