Congo : Les entreprises sensibilisées sur les avantages de l’Agoa et de la Zlecaf

(ACI) – Le ministère du Commerce, des approvisionnements et de la consommation a organisé, le 8 février à Brazzaville, une journée d’échanges sur les opportunités et les défis de la Zone de Libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et la Loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique (Agoa), dans le but d’aider les entreprises congolaises à être compétitives.

Cette rencontre a consisté également à préparer les entreprises congolaises à faire face à la concurrence commerciale et à éviter que le pays ne soit submergé par les produits étrangers lors de l’opérationnalisation de la Zlecaf en 2030. Selon les observations, les opérateurs économiques ne se préparent pas suffisamment pour occuper cet espace, exposant ainsi le pays aux marchés étrangers.

Prenant la parole lors de ces échanges, le ministre d’Etat, ministre du Commerce, des approvisionnements et de la consommation, M. Claude Alphonse Nsilou, a signalé que dans cinq ans, l’Afrique unifiera son marché comptant près d’un milliard cinq cent millions de consommateurs.

«Si nous ne nous préparons pas, la Zlecaf représentera une menace », a-t-il indiqué. Il a fait constater que les entreprises établies au Congo sont, malheureusement, réticentes, n’osant pas tirer parti de l’Agoa et ne se préparant pas à affronter le marché concurrentiel.

À cette occasion, toutes les frontières disparaîtront, les barrières douanières seront abolies, et un environnement très concurrentiel s’installera.

En ce qui concerne l’Agoa, il a noté que certains pays comme l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire ont pu en tirer profit en 2023, en exportant respectivement six milliards et trois milliards de dollars vers les États-Unis. En revanche, le Congo affiche un chiffre proche de zéro pour la même période.

« Nous devons nous mettre au travail dès maintenant si nous ne voulons pas voir nos entreprises disparaître ainsi que les emplois qui vont avec », a-t-il martelé.

Intervenant à son tour, le ministre du Développement industriel et de la promotion du secteur privé, M. Antoinne Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, a précisé que pour que l’Agoa soit une opportunité, les produits doivent respecter les normes de qualité. Quant à la Zlecaf, il a souligné l’importance de résoudre les questions liées aux ressources humaines et à la compétitivité des entreprises pour éviter que le pays ne devienne simplement un marché pour les autres.

Pour le directeur général du Commerce extérieur, M. Alain Bayeni, il est nécessaire d’améliorer les capacités de production du Congo, d’attirer des investissements directs et étrangers et d’investir particulièrement dans l’éducation et la formation pour créer de nouvelles compétences, sources de croissance et d’emplois.

Il a mentionné l’importance de mettre en place des mesures de défense commerciale pour protéger l’industrie et lutter contre la concurrence, face au risque d’une augmentation importante des importations.

L’Agoa est un programme américain qui offre aux entrepreneurs africains la possibilité d’exporter leurs produits locaux vers les États-Unis sans droits de douane, dans le but d’améliorer leurs chiffres d’affaires, de créer des emplois et de contribuer à la réduction de la pauvreté. (ACI/Audrey Sounguika)