La 11e édition du Congrès mondial de l’UIC sur la grande vitesse ferroviaire se tiendra du 7 au 10 mars 2023 au Palais des Congrès de Marrakech, au Maroc, sous l’égide de l’Union internationale des chemins de fer (UIC) et de l’Office national des chemins de fer du Maroc (ONCF).
Cet événement mondial de 3 jours, qui réunit les principaux acteurs mondiaux de la grande vitesse ferroviaire, est organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, sur le thème : Le train à grande vitesse : la bonne vitesse pour notre planète. Ce slogan a été adopté pour le congrès afin de souligner la contribution du rail à la lutte contre le changement climatique et son rôle dans le développement territorial.
L’événement a connu une affluence impressionnante, avec 1 500 participants venant de 48 pays différents. Parmi les participants, on comptait 25 PDG qui se réunissaient pour la première fois, ainsi que des ministres et des ambassadeurs de tous les continents. L’événement était également parrainé par 25 entreprises et comportait une zone d’exposition de 1 000 m2. L’événement a accueilli des orateurs de haut niveau et des représentants de diverses régions du monde, notamment des PDG de compagnies ferroviaires, des décideurs politiques, des autorités de transport, des compagnies ferroviaires et des acteurs clés de l’intermodalité, de la gestion de l’infrastructure, de l’industrie de l’approvisionnement, des institutions financières, des clients, des instituts d’étude et de recherche, des universités, et bien plus encore. Tous les participants sont invités à assister aux séances de travail, au salon professionnel et aux visites techniques.
Le programme est structuré en trois catégories principales : les tables rondes et les sessions simultanées, qui permettent aux participants d’engager des discussions approfondies et de partager leurs connaissances sur les dernières avancées en matière de planification, de construction, de technologie et d’équipement, de gestion de l’exploitation et de sécurité du TGV. En outre, une journée entière sera consacrée à des visites techniques.
En outre, cet événement servira de plateforme de dialogue et d’échange entre les pays concernés par le TGV, et ouvrira la voie à la recherche et au développement futurs du TGV, ce qui aura un impact significatif sur l’avenir du rail à grande vitesse.
Lors de la cérémonie d’ouverture, M. Krzysztof Mamiński, président de l’UIC et PDG de PKP Polish Railways, a chaleureusement accueilli le congrès :
« En tant que président de l’UIC, je suis personnellement très heureux d’être ici avec vous aujourd’hui. Le train à grande vitesse se développe de manière très dynamique : la pandémie n’a pas empêché l’expansion des chemins de fer à grande vitesse, dont la longueur totale est passée de 44 000 km en 2020 à environ 59 000 km en 2022, soit une augmentation de plus d’un tiers. De plus, le nombre de pays utilisant les trains à grande vitesse ne fait qu’augmenter, car d’autres pays sont en train de développer des projets. Les projets de l’Europe, de l’Asie, de l’Afrique, de l’Amérique du Nord, du Moyen-Orient et de mon pays, la Pologne, montrent qu’il s’agit d’une tendance croissante, qui va tout à fait dans le bon sens.
Les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui sont mondiaux : nouveaux systèmes de mobilité durable, décarbonisation de l’économie aux niveaux national, local et supranational ; une nouvelle situation économique et des défis politiques qui exigent de nouvelles activités et solutions de transport pour lutter contre le changement climatique. Il est possible d’y faire face de manière positive et efficace. Beaucoup d’entre nous développent des propositions et des idées pour les résoudre. Bien que le TGV puisse être considéré comme lointain pour certains pays, il commence à répondre à de nombreux défis mondiaux. En travaillant ensemble, nous pouvons faire plus et plus vite. »
Pour M. Mohammed Abdeljalil, ministre marocain du transport et de la logistique :
« Bien entendu, rejoindre le club des pays dotés de lignes ferroviaires à grande vitesse n’est pas un luxe que notre pays cherche à s’offrir, mais plutôt une nécessité absolue. Elle dénote le sens du réalisme des pouvoirs publics, apportant une réponse structurelle à un niveau de mobilité en croissance soutenue, conjuguée aux impératifs du développement durable et de l’aménagement du territoire. Comme vous aurez l’occasion de le comprendre plus en détail, les performances remarquables enregistrées par » Al Boraq » confirment la pertinence du choix stratégique de notre pays en matière de développement du système ferroviaire national. Elles affirment véritablement les bénéfices, matériels et immatériels, dénotés dans plusieurs registres. A ne considérer, depuis la nouvelle ère, que la compétitivité et l’attractivité constante de l’utilisation du train dans les déplacements quotidiens des citoyens, constituant ainsi un modèle de référence en matière d’amélioration des services publics. Un tel élan nous encourage à poursuivre, avec détermination, l’ambition de déployer, à l’horizon 2030, la deuxième étape de ce schéma directeur, pour étendre notre réseau à grande vitesse jusqu’à Agadir, qui incarne la centralité du Maroc moderne.
Cette étape, qui nécessite la mobilisation de près de 10 milliards d’euros, permettra de densifier la couverture de l’axe atlantique par le réseau à grande vitesse en le portant à plus de 800 km. Outre les effets intrinsèques de ce système, un tel développement est de nature à repositionner le rail, mode décarboné par excellence, comme l’épine dorsale de la mobilité durable dans notre pays, tout en bénéficiant des capacités libérées pour un réseau de transport ferroviaire régional de proximité ».