Kenya : Lancement d’un méga-chantier routier à 1,5 milliard de dollars, avec la créations de 15 000 emplois locaux

Kenya : Lancement d'un méga-chantier routier à 1,5 milliard de dollars, avec la créations de 15 000 emplois locaux

Soucieux de décongestionner ses axes vitaux et de stimuler son économie, le Kenya a officiellement lancé les travaux de deux chantiers routiers majeurs. Évaluée à près de 1,54 milliard de dollars (environ 170 milliards de shillings kényans), cette initiative s’inscrit dans un effort de modernisation ciblant l’un des corridors routiers les plus stratégiques du pays.

Une ambition d’envergure pour l’Ouest kényan

Ce programme colossal s’étend sur plus de 230 kilomètres et vise principalement à transformer l’autoroute Nairobi–Mau Summit ainsi que la route Nairobi–Maai Mahiu–Naivasha. Ces axes, aujourd’hui sous-dimensionnés face à un trafic croissant, verront leurs tronçons élargis, rénovés ou entièrement reconstruits. Le projet prévoit l’ajout de voies supplémentaires, la construction d’échangeurs et d’infrastructures modernes conçues pour une fluidité maximale.

L’objectif du gouvernement est double. Sur le plan logistique, il s’agit de réduire les embouteillages chroniques, facilitant ainsi les déplacements vers l’ouest du pays. Sur le plan économique, le Président William Ruto a clairement positionné ce projet comme un puissant levier de connectivité régionale et de stimulation du commerce, assurant qu’il favorisera la création de 15 000 emplois locaux.

 

Le choix stratégique du Partenariat Public-Privé

Loin des financements traditionnels par l’emprunt ou le budget national, Nairobi a opté pour un Partenariat Public-Privé (PPP) pour structurer cet investissement. Les entreprises chargées de la construction — qui s’avèrent être des acteurs chinois — bénéficieront en contrepartie d’une concession d’environ trois décennies sur les tronçons modernisés.

Ce choix a été fermement défendu par le Président Ruto. Il a justifié le recours au PPP comme une nécessité face à l’urgence de la situation économique :  « Si nous avions attendu le budget national, nous aurions attendu toute une vie. Si nous avions emprunté, nous aurions alourdi notre dette. Si nous avions taxé davantage, nous aurions mis les familles sous pression. Et si nous n’avions rien fait, nous aurions cédé à la stagnation ».