Le Burundi et la Tanzanie ont franchi une étape majeure en signant ce 30 janvier, un accord de financement de 2,14 milliards USD pour la construction d’un chemin de fer de 282 km. Ce projet ambitieux, qui sera réalisé par les entreprises chinoises de renom : China Railways Engineering Group Limited (GREGC) et China Railway Engineering Consulting Group Co Ltd (CREDC), vise à renforcer les infrastructures de transport et à stimuler les économies locales.
L’infrastructure ferroviaire, financée conjointement par les deux pays avec le soutien de la Banque africaine de développement (BAD), reliera Uvinza en Tanzanie à Musongati au Burundi, avec deux tronçons distincts :
- 180 km entre Uvinza et Malagarasi (Tanzanie) ;
- 102 km entre Malagarasi et Musongati (Burundi).
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’initiative chinoise des Nouvelles Routes de la Soie en Afrique. Il contribuera à désenclaver la région des Grands Lacs et à faciliter les échanges commerciaux en reliant Dar es Salaam (Tanzanie) au Katanga (RDC). Son objectif est d’améliorer la compétitivité des exportations et de favoriser la croissance économique des pays concernés.
Il fait aussi partie de la deuxième phase de développement du chemin de fer tanzanien, qui couvre désormais trois des quatre tronçons du corridor reliant Tabora à Kigoma, en complément du premier tronçon s’étendant de Dar es Salaam à Mwanza.
En effet depuis 2017, la Tanzanie développe un réseau ferroviaire à écartement standard visant à relier son territoire sur 2.561 km, afin de faire du pays un hub des échanges commerciaux en Afrique orientale. Ce projet inclut des extensions vers les pays limitrophes : Burundi, Rwanda, Ouganda et RDC.
L’achèvement du projet aura des impacts significatifs :
- Réduction des coûts de transport entre Dar es Salaam et la RDC à 000 USD par tonne, contre 6.000 USD actuellement.
- Diminution du temps de trajet dès 2027 : 30 heures au lieu de 30 jours pour le transport de marchandises.
Avec cette modernisation ferroviaire, le Burundi et la Tanzanie confirment leur engagement en faveur d’une intégration économique régionale et d’un développement durable à travers des infrastructures de transport efficaces et modernes.
