La Banque africaine de développement soutient un projet stratégique visant à renforcer les infrastructures routières en Tunisie, avec un impact économique et social majeur.
La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé l’octroi d’un prêt de 80,16 millions d’euros à la Tunisie pour financer la troisième phase du Programme de modernisation des infrastructures routières. Ce projet, d’un coût total de 86,21 millions d’euros, couvrira la période 2025-2030 et vise à améliorer la qualité du réseau routier dans sept gouvernorats stratégiques : Kef, Kasserine, Sousse, Sfax, Kairouan, Siliana et Gafsa.
Des routes modernisées pour une Tunisie connectée
L’objectif principal de ce projet est de réhabiliter et renforcer 188,9 kilomètres de routes classées, répondant ainsi aux défis posés par la dégradation actuelle des infrastructures dans les régions ciblées. « Cette opération améliorera la desserte des régions à haute valeur ajoutée agricole, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire de la Tunisie », a déclaré Solomon Quaynor, vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité des deux phases précédentes du programme et marque une étape cruciale dans la modernisation des infrastructures routières en Tunisie, essentielles pour le développement économique et social du pays.
Un impact économique et social significatif
Le secteur des transports, qui représente environ 5 % du PIB tunisien et génère près de 160 000 emplois, est un moteur essentiel de l’économie nationale. Grâce à ce projet, la Tunisie bénéficiera :
- D’un système de transport plus efficient et durable, favorisant une meilleure circulation des biens et des personnes.
- D’une baisse du chômage des jeunes, notamment à travers la création d’emplois pour l’entretien du réseau routier.
- D’un désenclavement des régions vulnérables, facilitant l’accès aux centres socio-économiques et contribuant à l’équilibre régional.
En outre, ce projet renforcera les micro-entreprises locales d’entretien routier, assurant ainsi la pérennisation des infrastructures tout en offrant des opportunités économiques aux entrepreneurs.
Soutenir la supply chain et l’intégration régionale
La mise à niveau des infrastructures routières revêt une importance stratégique pour la supply chain en Tunisie. En reliant efficacement les régions agricoles et industrielles, ce projet permettra de développer des chaînes de valeur locales portées par le secteur privé.
De plus, en améliorant les connexions entre la Tunisie et l’Algérie, notamment dans les régions frontalières, ce projet contribuera à l’objectif de la BAD d’intégrer l’Afrique. « Ces interventions faciliteront le commerce transfrontalier et stimuleront les échanges économiques entre les deux pays », a ajouté Solomon Quaynor.
La BAD : un partenaire clé pour les infrastructures en Tunisie
Au cours des dix dernières années, la Banque africaine de développement a soutenu plusieurs projets d’envergure en Tunisie, rénovant environ 4 000 kilomètres de routes et 104 kilomètres d’autoroutes, et construisant des ouvrages d’art essentiels. Ce nouveau projet s’inscrit dans cette dynamique en contribuant à la vision d’une Afrique prospère, inclusive et intégrée.
Une vision pour l’avenir
En investissant dans les infrastructures routières en Tunisie, ce projet répond aux priorités stratégiques de la BAD, notamment « améliorer la qualité de vie des populations en Afrique » et « intégrer l’Afrique ». Il ne s’agit pas seulement de construire des routes, mais de transformer des régions et de dynamiser l’économie locale.
Avec ce programme, la Tunisie franchit une nouvelle étape vers un système de transport moderne et inclusif, au service de sa population et de son développement économique.
