La Zambie interdit aux investisseurs étrangers d’opérer dans le secteur du transport et de la logistique

Le gouvernement zambien franchit une étape décisive dans sa stratégie d’« indigénisation » économique en réservant officiellement le secteur du transport et de la logistique aux citoyens zimbabwéens. Cette mesure s’inscrit dans une initiative plus large visant à renforcer les entreprises locales et à garantir que les secteurs économiques clés soient contrôlés par des acteurs indigènes.

Cadre réglementaire
Ce changement repose sur la Loi de finances de 2024, qui modifie la Loi sur l’indigénisation et l’autonomisation économique [Chapitre 14:33] via l’Avis Général 1345A de 2024. La loi révisée interdit explicitement aux entités étrangères d’opérer dans le transport routier de marchandises, de cargaisons, de minerais ou de carburant à l’intérieur des frontières du pays, sauf si elles remplissent certains critères de localisation.

En réponse à cette nouvelle réglementation, les entreprises étrangères actuellement actives dans le secteur du transport et de la logistique doivent soumettre des propositions de conformité au ministère de l’Industrie et du Commerce. Ces propositions doivent démontrer comment leurs activités contribueront au développement socio-économique du Zimbabwe. Les autorités attendent notamment la création d’emplois locaux, le transfert de compétences techniques et managériales, ainsi que le soutien aux chaînes de valeur nationales. Elles exigent également une conformité réglementaire stricte, sous la supervision d’institutions telles que la Banque centrale du Zimbabwe (RBZ), l’Autorité fiscale du Zimbabwe (ZIMRA) et l’Autorité nationale de sécurité sociale (NSSA).

Les responsables gouvernementaux ont réaffirmé que l’objectif principal de cette politique est de stimuler la croissance économique locale et de garantir une participation durable des citoyens zimbabwéens dans des secteurs vitaux. Le Dr T. Utete Wushe (secrétaire à l’Industrie et au Commerce) et l’ingénieur J.P. Makumbe (secrétaire au Transport et au Développement des Infrastructures) ont souligné que l’alignement des investissements étrangers sur les priorités nationales est crucial. Ils ont insisté sur le fait que le succès à long terme dans le secteur de la logistique dépend de pratiques inclusives qui favorisent la population locale et renforcent la résilience nationale.

Source : BUSINESS LOGISTICS AFRICA