Cet atelier est organisé sous l’égide de la Commission de la CEDEAO, l’agence d’exécution qui coordonne la conception, l’approvisionnement, la construction et l’exploitation de l’autoroute supranationale à six voies qui reliera Abidjan (Côte d’Ivoire) et Lagos (Nigéria) en passant par le Ghana, le Togo et le Bénin. La gestion de l’autoroute sera confiée à une seule entité au nom de l’autorité de gestion du corridor Abidjan-Lagos, qui deviendra bientôt opérationnelle.
Lors de l’ouverture de l’atelier, M. Chris APPIAH, Directeur par intérim des transports de la Commission de la CEDEAO, a déclaré que le projet reste un catalyseur clé pour approfondir l’intégration régionale, stimuler la croissance économique et soutenir les efforts d’éradication de la pauvreté dans la région.
M. Chris Appiah a souligné que le corridor n’est pas seulement une autoroute à 2×3 voies, mais un outil de développement économique qui peut être utilisé pour activer les activités économiques latentes et stimuler des secteurs économiques clés tels que le tourisme, l’industrialisation et la fabrication, l’éducation, la santé et d’autres. Il a fait remarquer que ces activités économiques accrues tireront leur dynamisme de (i) l’augmentation considérable de la capacité routière et de la réduction du temps de déplacement avec la suppression des obstacles et des obstacles non tarifaires qui ralentiront les flux de personnes et de marchandises, (ii) de l’interconnexion d’autres corridors reliant des pays sans littoral comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger, et les principaux ports des cinq pays du corridor qui traitent 85% du fret maritime européen.
« Le Corridor a aussi le potentiel de créer une grande agglomération de capitales interconnectées pour former une mégalopole destinée à soutenir l’économie ouest-africaine » a-t-il ajouté.
Il a conclu en soulignant l’inclusion d’une étude sur l’adaptation et la résilience climatiques pour cerner les éléments de danger potentiels que la conception et l’exploitation de l’autoroute devraient prendre en compte, et que l’étude vise également à favoriser l’accès aux subventions et aux fonds d’investissement en matière de financement vert qui pourraient être mobilisés pour accroître le financement de la construction de l’autoroute.
Il est intéressant de rappeler que le développement de ce corridor est en ligne avec la vision 2050 de la CEDEAO et les stratégies respectives des cinq États membres concernés dans le but de promouvoir une infrastructure efficace, sûre et compétitive pour le commerce et un développement durablement.
Cet atelier de validation technique a réuni des ingénieurs et d’autres experts techniques connexes des ministères des infrastructures routières des pays du corridor routier Abidjan-Lagos, des directions des transports et de l’environnement de la Commission de la CEDEAO, l’Unité de préparation et de développement des projets (PPDU) de la CEDEAO, avec le soutien de l’Unité de mise en œuvre des projets, des partenaires au développement et d’autres parties prenantes, y compris la Banque africaine de développement et l’Union européenne.